Opinion : serait-ce la fin d’un épisode sclérosant dans la saga de la cathédrale?
Dans moins de deux semaines, les deux parties (la Fabrique Saint-Germain et l’Archevêché) se rencontreront à la cour pour une conférence de règlement amiable (CRA).
En effet, des procédures de poursuite pour incompétence de la part de l’Archevêché envers les marguilliers et une contre poursuite pour atteinte à la réputation constituent la dispute opposant les deux belligérants.
C’est le fond du litige. La CRA est donc un moyen prévu par la Justice pour mettre fin, par une entente amiable, à ces échanges coûteux, longs et sclérosants empêchant la réouverture de notre Cathédrale. Nous verrons bien si les enseignements de la religion catholique sauront être mis en pratique en ce qui a trait à l’amour et au pardon. Personnellement, pour avoir été près du dossier, je ne suis pas optimiste.
Jugement
Advenant un échec, il faudra attendre un jugement sur le fond du litige. Pouvons-nous subir encore un an ou deux la fermeture de notre cathédrale? Nous, citoyennes et citoyens, pouvons-nous le permettre? Personnellement, j’ai déjà proposé une solution comme élément de discussion pour faire avancer la situation.
Discours stérile
Pour eux, le discours stérile est toujours: « Nous voulons un règlement; nous voulons la réouverture de la cathédrale, mais l’autre partie nous en empêche. » C’est la même affirmation des deux parties. J’en ai été témoin plusieurs fois. De toute façon, devrions-nous prendre les choses en main et dicter notre volonté à titre de citoyennes et de citoyens, en respectant la Loi des Fabriques du Québec pour ce qui est du droit de propriété de la cathédrale?
La réponse est OUI
La réponse est OUI! C’est pourquoi un projet est en cours de finalisation et sera prêt dans un avenir rapproché pour une présentation publique comme solution à la réouverture de notre cathédrale. Je dis bien de notre cathédrale et non de 1/3 de notre cathédrale dont la nef serait coupée par un mur.
C’est donc un projet développé par des gens de Rimouski, pour une prise en main par des spécialistes en gestion, en développement des affaires, en recherche de financement, des amoureux du patrimoine, de la culture, du communautaire, du tourisme, du culte, et autres, bref, de toutes les spécialités qui seront appelées à faire revivre note cathédrale.
Il nous faudra l’appui de la population parce que cette cathédrale, elle nous appartient. Elle est celle de nos aïeux et elle est maintenant la nôtre. J’espère, nous espérons toutes et tous, que la raison triomphera lors de la rencontre de la conférence de règlement amiable pour éviter que les amoureux de notre cathédrale n’aient à mettre le poing sur la table pour forcer un règlement de la situation. Cela a assez duré, nous devons agir et nous agirons.
Madame, messieurs de l’Archevêché et de la Fabrique, à vous de vous entendre. C’est votre chance!
Yvan Chouinard
Rimouski
Le 4 juillet 2021