La saison de chasse de l’orignal s’annonce stable sur la ZEC-BSL
La diminution probable du cheptel orignal sur le territoire de la Zec-Bas-Saint-Laurent, maintient néanmoins l’engouement des chasseurs de ce grand gibier, surtout dans une saison de récolte permissive, qui autorise la récolte du mâle, de la femelle et du veau.
En date du 26 août dernier, à une dizaine de jours de la fin de la période d’enregistrement le 6 septembre, on comptait 1 736 caches. Le blitz des derniers jours devrait rejoindre le nombre record de 1 764 caches de 2020, réparties sur 980 km2 de territoire « chassable », exception faite des lacs, des routes, des campings. Comme l’an dernier, la ZEC-BSL devrait accueillir 2 000 chasseurs. On peut donc prévoir une saison de chasse de l’orignal stable à 2020, mais différente en termes de récoltes.
En 2019, la récolte affichait 540 orignaux mâles, femelles et veaux. En 2017, le bilan final de la chasse permissive avait été de 548 orignaux.
Densités réexaminées par une chercheuse!
Un récent reportage sur la situation de l’orignal sur ce territoire, (à lire sur rendez-vousnature.ca et journallesoir.ca ) réalisé à la suite d’un inventaire air-sol (caméras et hélicoptère) en 2020-2021, devait révéler une population hivernale de 1 000 orignaux, dont 120 mâles adultes, soit 12 % du troupeau, alors que le ratio sécuritaire devrait être de 25 % pour ne pas affaiblir la population de ce grand gibier. La forte pression de chasse exercée sur le mâle adulte, se traduit par une baisse importante de ce segment du cheptel orignal sur « LA » zec orignal au Québec. La densité moyenne des orignaux serait passée de 14 à 10 orignaux aux 10 km2, au Sud de Rimouski.
Des chiffres non encore officiels puisqu’une chercheuse de l’UQAR doit réexaminer la technique d’inventaire utilisée par les caméras au sol, et tenir compte de la précision des appareils utilisés, selon les modèles de caméras et les différentes marques, ce qui pourrait apporter de nouvelles densités, soit à la hausse, ou à la baisse. Ses résultats seraient connus dans les prochains mois.
Rappelons que l’inventaire de 2014, après une année permissive, comme le sera celle de 2021, dénombrait 12 orignaux aux 10 km2 sur la ZEC-BSL. Le dénombrement antérieur de 2005 donnait 7 orignaux aux 10 km2. La protection de la femelle, une année sur deux, devait de plus en plus favoriser l’expansion du troupeau. Puis, afin de réduire la pression sur l’habitat, le ministère a autorisé trois années de chasse permissive en 2015, 2016 et 2017, dans la Zone 2 Bas-Saint-Laurent.
Chasse permissive 2021
Pour la prochaine chasse permissive de 2021, il est à prévoir que les femelles et les veaux d’un an et demi à l’automne subiront beaucoup de pression des chasseurs. Les mâles adultes, surtout lors de la chasse à l’arc et arbalète, en période du « call », sont essentiellement la cible des chasseurs.
La situation de l’orignal dans les territoires sous gestion au Sud de Rimouski inquiète des gestionnaires, et préoccupe certainement les scientifiques du ministère Forêts, Faune et Parcs Québec, (MFFPQ) au bureau régional Bas-Saint-Laurent à Rimouski, où on se refuse à commenter l‘état des populations d’orignaux, sous prétexte que : « Le rapport est en rédaction. Il faudra attendre encore quelque temps avant que les résultats soient diffusés officiellement ». Or, tous les territoires concernés ont en main leur propre rapport depuis juin dernier. Quelque 88% des membres de la ZEC-BSL, réunis en assemblée virtuelle spéciale le 29 juin, ont pu prendre connaissance dudit rapport d’inventaire concernant ce territoire.
Un autre inventaire aérien doit avoir lieu au cours de l’hiver 2022, après une année permissive sur la ZEC-BSL. Les données recueillies seront très importantes, alors que le ministère est à préparer le prochain plan de gestion de l’orignal 2024-2031.
Vers un 5e Plan de gestion
Les chasseurs avaient jusqu’au 27 août pour faire connaître leurs avis en répondant au sondage de la Fédération Québécoise des Chasseurs et des Pêcheurs (FédéCP), sur la gestion de l’orignal, en regard de ce futur Plan de gestion 2024-2031. Il s’agira du cinquième plan de gestion de l’espèce, lequel permet faire le point sur la situation de l’orignal et de réfléchir sur les mesures qui doivent être prises pour assurer la pérennité de l’espèce, tant pour la chasse, que les retombées économiques dans les régions.