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Les candidats à la mairie débattent du sort du centre-ville

Virginie Proulx et Guy Caron. (Photos: archives)

Les deux candidats à la mairie de Rimouski, Virginie Proulx et Guy Caron, répondent aux questions du journal le soir concernant un autre sujet majeur : la revitalisation du centre-ville.

L’ordre des réponses est cette fois-ci favorable à monsieur Caron, qui répondra donc le premier à chacune de nos trois questions.

 1-Combien de temps vous accordez-vous pour compléter la revitalisation du centre-ville de Rimouski?

Guy Caron : « Il est difficile de mettre des échéances sur des éléments qui sont hors du contrôle direct de la Ville, comme la cathédrale, où il y a conflit entre l’Archevêché et la Fabrique pour déterminer qui peut en disposer. Voilà pourquoi je veux intervenir directement pour agir comme médiateur, au nom du bien commun à Rimouski. »

« J’ai la conviction que la réfection de la cathédrale constitue le premier domino pour la mise en valeur du centre-ville. Après résolution de ce dossier, il sera beaucoup plus simple de s’attaquer à la transformation de la Place des Anciens combattants et, si les besoins futurs le justifient, au stationnement multi-étagé derrière la Salle Desjardins-TELUS. »

Virginie Proulx : « D’abord, la Ville vient de signer une entente avec Groupe Sélection pour qu’un nouvel immeuble soit construit à l’endroit où se trouve actuellement la (vieille partie) de La Grande Place, qui devrait être enfin démolie au printemps 2022. Selon l’entente, la construction de cet immeuble devrait ensuite être achevée au plus tard en juin 2024. On peut souhaiter également que d’ici là, la restauration de la cathédrale soit déjà entamée. Mais ce n’est pas tout. Il faut aussi aménager la Place des Anciens combattants pour en faire une place publique qui fera la fierté des Rimouskois et restaurer la rue Saint-Germain (mobilier urbain, réaménagement de la rue). »

« Grâce aux subventions reçues, notamment pour la relance économique du centre-ville, on peut espérer que la première phase de la revitalisation soit complétée en 2024 ou 2025 au plus tard. Je tiens à souligner ici l’importance de prévoir le projet de revitalisation du centre-ville de façon globale, mais aussi de le diviser en différentes phases. D’ici la fin de mon mandat de mairesse, je pense qu’on pourra avoir terminé la phase 1 et planifié et possiblement avoir déjà entamé une phase 2 à ce projet d’envergure. Cette façon de fonctionner par phases permet d’atteindre nos objectifs de façon réaliste, de faciliter la communication avec les citoyens et les commerçants en toute transparence quant à l’avancement des travaux et aussi d’assurer une vision à court, moyen et long terme pour notre centre-ville. »

2-Quels en seraient les principaux points d’intérêt?

G.C. : « Le centre-ville a besoin d’une forte identité. Je suis d’avis que le fil conducteur de sa mise en valeur serait d’en faire un Quartier de la culture, un peu à l’image du Quartier des spectacles de Montréal. Avec la présence à proximité de la Salle Desjardins-TELUS, du Musée régional de Rimouski, de l’École de musique, du Conservatoire, de la Galerie Léonard-Parent, d’un espace événementiel extérieur qui remplacerait l’actuelle Place des Anciens-Combattants et l’espace d’une cathédrale qui pourrait très bien agir en partie comme espace culturel, un Quartier de la culture constituerait un pont idéal pour réunir les sections Est et Ouest de la rue Saint-Germain. »

V.P. : « Tel que je l’ai mentionné lors de mes annonces concernant la revitalisation du centre-ville, en transformant le stationnement de la Place des Anciens combattants en place publique, on vient lier l’Est et l’Ouest. Ça pourrait devenir un pôle social et culturel, entouré de notre magnifique salle de spectacle, du Musée régional, de notre emblématique cathédrale, du Conservatoire de Rimouski, de l’École de danse Quatre temps et de l’École de musique du BSL. En investissant dans le mobilier urbain et dans l’expérience du visiteur, on donne envie aux gens de se promener à pied d’un commerce à l’autre, d’une activité à l’autre. »

« Lorsqu’on rayonne autour de ce pôle d’attraction en incluant la rue Saint-Germain d’Est en Ouest, l’avenue de la Cathédrale vers le sud et la rue de l’Évêché de Belzile à Rouleau, on délimite une zone à haute valeur ajoutée : des magnifiques points de vue sur le fleuve, un marché public dynamique, une bibliothèque, des restaurants et cafés agréables, une épicerie biologique et une épicerie du monde, des boulangeries, une fromagerie, une boucherie, une microbrasserie, des boutiques spécialisées, des bars, des institutions d’enseignement, et même un hôpital régional dynamique qui abritera bientôt un nouveau campus de médecine. On a donc tout ce qu’il faut pour animer cet espace et en faire une destination prisée. On doit pour ça investir pour améliorer l’expérience du visiteur, l’amener à profiter de plusieurs points d’intérêt, tout en mettant en valeur nos forces. »

3-Que feriez-vous pour favoriser l’existence et la pérennité des petits commerces de détail?

G.C. : « Avoir un Quartier de la culture serait évidemment avantageux, puisqu’il constituerait un pôle d’attraction pour les citoyennes et citoyens, mais aussi pour les touristes avec des retombées évidentes pour les commerces. Outre cette forte identité qui serait imprimée au centre-ville, la viabilité des commerces de proximité serait la mieux assurée par la densification du quartier qui les entoure. »

« Une épicerie de quartier qui compte sur un bassin de 500 personnes à distance de marche aura beaucoup plus de chances de prospérer que celle où il n’y a que 200 personnes à même distance. »

V.P. : « On doit créer un « wow » au centre-ville de Rimouski. Je travaillerai donc à rendre plus flexibles les règlements d’urbanisme pour permettre à nos commerçants d’être innovants et créatifs. Avec ce que j’entends sur le terrain, ils en ont des idées. Par exemple, permettre les camions de rue, la cuisson d’aliments à l’extérieur, la fabrication de bières ou de spiritueux dans les zones commerciales pour encourager la création de micro-brasseries et de micro-distilleries, favoriser le déploiement de terrasses, mettre en place une politique d’art public et d’art urbain pour améliorer l’esthétisme du centre-ville, faciliter le déploiement d’activités culturelles et évènementielles. »

« Si on réussit à amener les visiteurs et les citoyens au centre-ville, été comme hiver, les petits commerces auront de meilleures chances de naître et de durer dans le temps. Pour devenir un lieu attractif, on doit investir dans nos infrastructures, encore une fois, mais aussi penser à l’expérience des visiteurs. Et pour créer une expérience, il faut innover et être créatif. On doit, en tant que Ville, être ouvert et proactif en ce sens. »

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