La charité est pour tout le monde

Un reportage du 24 mars sur les ondes de Radio-Canada Est du Québec, à propos de la cathédrale, me semble questionnable.

Ce reportage a mentionné que par un règlement à l’amiable, toutes poursuites judiciaires sont éliminées ou effacées entre l’Archevêché et deux marguilliers encore en fonction à la fabrique Saint-Germain de Rimouski.

Dans tous les litiges, deux parties sont toujours en cause. Celles-ci ne sont-elles pas  toutes responsables?

Monsieur Jean Richard (collectif citoyen) a dit : «C’était une question de bonne foi. Des gens faisaient en sorte que ça n’avançait pas. Ces gens ne sont plus dans le dossier…» C’était facile, n’est-ce pas, de reconnaître en ces personnes les deux marguilliers concernés!

Pendant toutes ces années, ceux-ci ne se sont-ils pas préoccupés et dévoués bénévolement afin de voir à l’entretien et à la protection des biens de cette fabrique? Ces marguilliers n’ont-ils pas toujours espéré sauvegarder la cathédrale (l’église mère de Rimouski) comme lieu de culte?

L’équipe de l’Archevêché n’est-elle pas aussi responsable …  peut-être même plus que ces marguilliers? Ces mêmes personnes n’avaient-elles pas en main toutes les possibilités pour éviter toutes confrontations afin de travailler ensemble et dans l’harmonie au développement et à la bonne marche de cet important  dossier?

Pourquoi chercher à dénigrer une partie plus que l’autre? Les procédures judiciaires engagées par l’Archevêché étaient-elles vraiment justifiées? Auraient-elles davantage exposé les marguilliers à un préjudice moral, porté atteinte à leur réputation? Combien de personnes ont souffert de cette situation? Si des personnes sont demeurées sans voix, neutres ou indifférentes, combien d’autres se sont questionnées et s’interrogent encore sur leur pratique religieuse? Faut-il croire ce qui est dit : «Le Clergé continue encore aujourd’hui de faire fuir les paroissiennes et les paroissiens de leur Église»?

Dès le début des échanges entre les parties, au lieu d’utiliser le pouvoir et la dictature, une communication franche, authentique, d’égal à égal aurait-elle été plus fructueuse? Aurait-elle pu favoriser un dialogue vrai, transparent et loyal, permettant d’atteindre les objectifs visés?

Pourtant, le 9 octobre dernier, dans son discours pour l’ouverture du Synode, le Pape François n’invite-t-il pas toute l’Église à construire des ponts et non des murs, des ponts d’amitié avec tous les membres?

De plus, est-ce admissible que de telles façons d’agir se passent en Église? L’Église de la paroisse Saint-Germain et l’Église du Diocèse de Rimouski?

Est-ce suivre l’exemple et l’enseignement de Notre Seigneur Jésus-Christ? Est-ce poursuivre la Mission que celui-ci nous a confiée? La charité fraternelle n’est-elle pas pour tout le monde?

Une citoyenne et paroissienne qui cherche la justice et la vérité,

Denise Duchesne

Rimouski