Quand la politique du PQ se mêle de chasse et de pêche!
La politique n’a pas sa place dans une chronique de chasse et de pêche, mais quand c’est la politique qui se mêle de chasse et de pêche, c’est une autre affaire.
Force est d’admettre que dans l’actuelle campagne électorale menant au scrutin du 3 octobre, seul le Parti Québécois (PQ), à date, reconnaît l’importance économique et patrimoniale de la chasse et de la pêche. Et le PQ est le seul parti, en date du 7 septembre, à prendre des engagements pour favoriser la relève, et : « À pérenniser la pratique de la chasse et de la pêche, des activités profitables sur plusieurs plans ». Et comment!
Pas étonnant que ce soient les candidats Pascal Bérubé, dans Matane-Matapédia, et Samuel Ouellet, dans Rimouski, qui aient annoncé les engagements de leur organisation; avec leur chef Paul St-Pierre Plamondon. Bérubé et Ouellet vivent dans un vaste « pays » de lacs et de montagnes que sont le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, un « pays reconnu pour la densité de ses orignaux. Ils sont donc bien placés pour reconnaître l’importance économique de la chasse et de la pêche dans leur région respective comme partout ailleurs au Québec.
25 M$ par an en Gaspésie
La position du PQ donne l’occasion de préciser par exemple, l’importance économique de la chasse en Gaspésie, Zone de chasse #1, où les retombées annuelles sont de 25 M$. En 2021 on a enregistré 25 780 chasseurs d’orignaux dans le seule Zone 1. Juste la valeur de l’achat des permis à 81,54 $ l’unité, représente une somme de 2 102 101$. Cet argent va directement dans les coffres du Gouvernement. L’an dernier, il s’est récolté 5 262 orignaux en Gaspésie. Si le saumon est l’or rose de nos rivières, l’orignal est l’or brun de nos forêts.
Leurs engagements
- Rendre gratuit le permis d’initiation à la chasse pour tous. (81,54$)
- Rendre gratuit le permis de pêche pour les moins de 18 ans. (24.12$)
- Réduire de 20 % le prix du permis de pêche pour les adultes. (24,12 $)
- Réduire de 50 % le prix du permis de chasse au gros gibier pour ceux qui initieront la relève. (61,73$ pour le cerf et 81,54$ pour l’orignal)
- Augmenter le nombre de baux de villégiature tirés au sort chaque année.
Sur ce dernier engagement, faudrait que les candidats péquistes se penchent sur les taxes municipales qui vont dans les poches des MRC, et scolaires. Jamais vu d’autobus jaune en forêt. Et aucun détenteur d’un bail ne bénéfice de services d’enlèvement des ordures, de bacs de recyclage, de service d’aqueduc, etc. Or, ils paient des taxes municipales et qui dit taxes, dit services…! On compte 44 000 détenteurs de baux de villégiature au Québec.
Engagements kif-kif!
« Les chasseurs et les pêcheurs injectent annuellement environ 1 milliard 6 millions $ dans l’économie québécoise, et contribuent à la production de biens et à la prestation de services à hauteur de 946 M$. Ils soutiennent le maintien de 12 250 emplois, partout sur le territoire », estime Paul St-Pierre Plamondon,
Selon les candidats péquistes : « Les coûts de ces mesures, qui représentent quelques centaines de milliers de dollars, seront compensés par l’augmentation de l’achalandage ». Genre kif-kif! « Pour attirer plus de gens dans nos forêts et sur nos lacs, le PQ s’engage à améliorer l’accès aux infrastructures de chasse et de pêche, et à augmenter le nombre de baux de villégiature tirés au sort chaque année ».
Ça adonne bien, la pandémie à favoriser le retour en forêt d’ex-chasseurs, et l’intérêt de nouveaux initiés. Reste à voir comment les quatre autres partis accoteront, ou non, ces engagements.