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« Ce qui brûle bien » de Stéphanie Pelletier

L’auteure Stéphanie Pelletier (Photo Courtoisie)

L’autrice Stéphanie Pelletier présente « Ce qui brûle bien », son troisième livre, un recueil publié par Planète rebelle qui contient ses textes, conçus à la base pour l’oral. 

Bien que Stéphanie Pelletier est très impliquée dans le milieu artistique, autant du côté de la littérature que de l’oralité, « Ce qui brûle bien » est un type de projet que l’autrice n’avait pas encore essayé.

« Planète rebelle est une maison d’édition qui se spécialise dans l’oralité. Elle édite souvent des textes de conteurs et de conteuses, d’artistes de la scène, pour les mettre en livre. Je suis écrivaine, j’écris des romans et des nouvelles, mais j’ai aussi une pratique de scène », raconte l’autrice.

« J’ai beaucoup de textes qui ont été écrits pour être joués par moi ou d’autres personnes, alors Planète rebelle m’a demandé de faire un recueil de ces textes. C’est vraiment un recueil de morceaux choisis de ce que j’ai écrit pour être joué sur la scène dans toutes sortes de contextes différents. Il y a un mélange de contes et de poèmes qui ont été écrits pour la scène. »

Plusieurs textes, reliés par des thèmes

Étant donné qu’il s’agit d’un recueil, « Ce qui brûle bien » ne contient pas nécessairement des textes qui se suivent. Toutefois, Stéphanie Pelletier explique que les thèmes abordés dans ses œuvres en font une sorte de ligne directrice.

« Ça parle de beaucoup de choses, mais si je pouvais trouver un lien qui se tisse entre chaque livre, je parle beaucoup du territoire, mais aussi du lien des femmes au territoire. Il y a vraiment un questionnement féministe rural, soit des histoires de femmes qui vivent des enjeux – pas juste en rapport avec le territoire – mais qui vivent des enjeux dans leur vie et cela a souvent un lien avec la nature et le territoire. »

Un livre « balado »

Alors que Planète rebelle faisait à l’époque des livres-disques, la maison d’édition fait désormais des livres balados : « nous avons vraiment créé une œuvre entièrement audio, disponible sur internet, qui répond à ce livre. Ce sont donc des textes du livre que nous avons choisi, mais que nous avons retravaillé dans le but d’en faire une œuvre audio indépendante. Le balado peut donc s’écouter sans nécessairement lire le livre, mais ce sont deux choses qui ont été faites pour se répondre. Une personne qui écoute le balado n’aura pas accès à tout ce qu’il y a dans le livre, où il y a beaucoup plus de textes. Ce sont donc deux choses qui ont été faites en simultané. »

L’autrice a porté elle-même ses textes à l’oral.

« Lorsque nous avons travaillé le balado et le livre, nous avons beaucoup pensé à un élément important de mon livre : le lien du monde intérieur – l’intimité de la maison, mais aussi de l’intérieur de la personne – en lien avec la vastitude du territoire. Il y a donc toujours un mouvement entre ces deux concepts, comme une personne à l’extérieur qui se sent à l’intérieur, ou vice-versa. C’est une réflexion sur l’intimité versus le vaste ou le sauvage. Ce que cela vient faire à l’intérieur de nous, le fait d’habiter un territoire aussi vaste. »

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