Samuel Ouellet obtient un appui inattendu

Le candidat de Climat Québec dans le comté de Rimouski, Pierre Beaudoin, y est allé d’une déclaration surprenante, ce matin, sur les ondes de la radio CFYX alors qu’il a invité les électeurs à exercer un vote stratégique lors du scrutin, dans une semaine.

Essentiellement, il recommande aux environnementalistes qui veulent bien marquer leur geste en conformité avec leurs valeurs à voter pour lui, mais à ceux qui ne ressentent pas le besoin d’affirmer leur allégeance à la cause de Climat Québec à voter pour le péquiste Samuel Ouellet.

À sa cinquième participation à une campagne électorale, dont trois comme candidat, Pierre Beaudoin est lucide quant à ses chances de victoire et en mesure de faire une analyse objective.

Trop loin

« Dans mon deux minutes de fermeture, j’ai dit aux gens que mon deuxième choix était Samuel Ouellet. Ce n’est pas compliqué comme analyse. Malgré tout ce qu’on peut dire de bien de Carol-Ann Kack, si on va voir sur les sites de sondage et sur Qc125, notamment, on réalise qu’elle est trop loin de la candidate caquiste pour pouvoir espérer être députée au lendemain du 3 octobre. Le seul candidat qui est à quelques points de la CAQ, c’est Samuel Ouellet. C’est une invitation au vote stratégique, bien entendu. »

Fait ses classes

Le raisonnement de Pierre Beaudoin va plus loin. Il estime que la région serait davantage gagnante si elle a une équipe de députés qui la représente.

« Je le vis avec ma collègue de Climat Québec présente dans Rivière-du-Loup/Témiscouata, en politique, il faut s’épauler. Je trouverais ça dommage pour le Bas-Saint-Laurent que Pascal Bérubé se retrouve tout seul comme député de l’Est. On a ici un candidat qui a fait ses classes auprès du député sortant, Harold LeBel. Il connaît le comté, il connaît les dossiers. Il y a une question de continuité. Le vote stratégique s’oriente vers Samuel, car il est le mieux placé pour battre la candidate caquiste », croit-il.

« Un pion »

« J’ai du respect pour Maïté Blanchette-Vézina, mais dans un éventuel parlement dominé par la CAQ, elle risque, malgré toutes ses qualités, elle risque de n’être qu’un pion au sein du caucus. Et on sait que François Legault a sa petite clique. C’est un Napoléon 2.0. Il est habitué de gérer et de prendre ses décisions avec sa « gang » : Dubé, Fitzgibbons et quelques autres. Maïté, je la respecte mais on a déjà, parmi les candidats, quelqu’un qui connaît bien les dossiers locaux », renchérit Pierre Beaudoin.

Force régionale

« Le bon côté d’avoir plusieurs députés péquistes dans l’Est du Québec serait qu’ils vont pouvoir s’épauler, travailler en équipe, vont pouvoir porter plus haute, plus fort, les revendications du Bas-Saint-Laurent et de leurs circonscriptions respectives à l’Assemblée nationale et ça, je trouve ça important. J’aimerais voir les deux comtés voisins opter pour le PQ. Pour l’ensemble de l’Est du Québec, les députés du PQ ont bien travaillé. Ils méritent notre respect. Et en plus, leur chef, Paul Saint-Pierre Plamondon, m’a fait bien plaisir en parlant d’indépendance. C’est clair que je me devais de prendre position pour Samuel », conclut Pierre Beaudoin.

Confiant

C’est un Samuel Ouellet confiant et reconnaissant qui a accueilli le geste de Pierre Beaudoin en sa faveur : « Entre indépendantistes, on se reconnaît. Les gens du comté veulent un candidat qui croit au projet d’indépendance du Québec et qui croit en la région. On veut des députés qui vont se tenir debout devant l’adversité, pour leurs électeurs. J’apprécie énormément l’appui de monsieur Beaudoin. Je ne peux ajouter qu’une chose : allez voter et votez Parti Québécois! »

Suivez la dernière semaine de la campagne avec le Journal Le Soir.