L’UQAR investit dans l’intelligence artificielle
L’Université du Québec à Rimouski a annoncé qu’elle lançait une chaire de recherche en intelligence artificielle pour améliorer le pilotage des chaînes d’approvisionnement, dans le cadre d’un partenariat majeur avec la Ville de Lévis.
La Chaire de recherche en intelligence artificielle pour des chaînes d’approvisionnement numériques, résilientes, agiles et durables aura pour titulaire la professeure Loubna Benabbou et aura le mandat de favoriser la recherche collaborative et le partenariat dans le développement d’approches innovantes qui pourront être transférées et appliquées par des entreprises manufacturières de la région de Chaudière-Appalaches et du Québec.
« La Ville de Lévis est un partenaire de longue date de l’UQAR. Grâce à son soutien pour la mise sur pied de cette chaire, des recherches de pointe dans un secteur stratégique seront réalisées dans nos murs. L’UQAR est soucieuse de pouvoir faire bénéficier les entreprises de la région des fruits de ces recherches qui permettront de former une main-d’œuvre hautement qualifiée », a indiqué le recteur de l’UQAR, François Deschênes.
Optimiser le processus de la chaîne d’approvisionnement
Les travaux de la chaire de recherche seront consacrés au développement de systèmes d’aide à la décision pour piloter des chaînes d’approvisionnement performantes, numériques, résilientes, agiles et durables qui font appel à de nouvelles approches issues de l’intelligence artificielle et de l’optimisation. Ces systèmes permettront d’optimiser les processus de la chaîne d’approvisionnement tout en améliorant sa résilience dans un environnement incertain.
« Les entreprises seront des partenaires de la chaire. Les travaux de recherche seront basés sur leur réalité et leur permettront de relever les défis de la numérisation en tenant compte des enjeux économiques, sociaux et environnementaux auxquels elles font face », explique la titulaire de la chaire, la professeure Loubna Benabbou.
« L’émergence de l’industrie 4.0, marquée par la robotisation, la disponibilité des données massives et l’amélioration de la capacité prédictive des méthodes d’intelligence artificielle, a révolutionné la chaîne d’approvisionnement », poursuit la professeure Benabbou. « Elle est devenue un système global où toute entité, qu’elle soit physique ou numérique, est interconnectée. La numérisation a permis d’aider la prise de décision en temps réel, de piloter la performance des processus logistiques et de production, de maîtriser les coûts et d’atteindre l’excellence opérationnelle. »
La numérisation des chaînes d’approvisionnement
Les chaînes d’approvisionnement fournissent plus d’un million d’emplois au pays et contribuent à près de 10 % du PIB du Canada.
« La numérisation de ces chaînes a un impact significatif sur les revenus et les activités des entreprises. Dans certains cas, on a observé une augmentation de 2 à 5 % des revenus, une réduction du délai de production allant jusqu’à 30 % et une diminution des coûts de fabrication, d’entreposage et de distribution variant de 10 à 20 %. Pour avoir une chaîne d’approvisionnement performante, résiliente, agile et durable, il faut avoir une approche structurée qui intègre adéquatement l’intelligence artificielle », souligne la professeure Benabbou.
Soutien de la part de la Ville
La Ville de Lévis octroie un financement de 250 000 $ sur cinq ans pour la réalisation des travaux de la chaire.
« Ce soutien contribuera à faire de Lévis une référence en intelligence artificielle. Les travaux de la chaire auront des retombées concrètes pour les entreprises et le dynamisme de la ville, de la région et du Québec », indique le maire de Lévis, Gilles Lehouillier.
Une première collaboration
En guise d’exemple de rapprochement avec le milieu industriel, une première collaboration impliquant l’entreprise de Lévis XST (Xpert Solutions Technologiques inc.) et l’organisme subventionnaire Mitacs a déjà été convenue. Ces derniers verseront conjointement 240 000 $ en bourses à l’intention des étudiantes, des étudiants et des stagiaires postdoctoraux. La Fondation de l’UQAR allouera également une somme de 10 000 $ pour les activités de la chaire.
Une équipe d’une quinzaine de personnes composée d’étudiantes et d’étudiants de cycles supérieurs, de stagiaires postdoctoraux ainsi que de professionnelles et de professionnels de recherche travailleront au sein de la Chaire de recherche en intelligence artificielle pour des chaînes d’approvisionnement numériques, résilientes, agiles et durables.