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Le maire entend, et répond!

519 000 $ épargnés pour les Rimouskois
La maire de Rimouski, Guy Caron (Photo journallesoir.ca)

Le maire de Rimouski, Guy Caron, a visiblement entendu et lu les nombreuses critiques et remarques concernant des mesures de réductions des dépenses annoncées dans la foulée du budget 2023.

Celui-ci, déposé la semaine dernière, prévoit une hausse du compte de taxes moyen de 98 $ pour le contribuable propriétaire d’une résidence dont le nouveau rôle d’évaluation fixe la valeur moyenne à 253 000 $. Cette hausse représente une augmentation de 3,6 % par rapport à l’année qui s’achève.

La présentation de la Ville précisait que des mesures d’économie concernant le déneigement, la gestion des matières résiduelles, la conversion de l’éclairage conventionnel au DEL (diode électroluminescente) et l’efficacité énergétique ont permis de dégager des sommes de 519 000 $.

Malentendu

Après le dépôt du budget, la Ville a diffusé quelques communiqués de presse en lien avec ces gestes de réduction des dépenses. Il semble y avoir eu un malentendu chez certains citoyens qui anticipent un retour financier prochain sur ces réductions, alors qu’elles ont plutôt servi à limiter la hausse du nouveau compte de taxes. La hausse moyenne du compte de taxes a été de 3,6 %, mais la Ville prévoit une hausse de ses dépenses de 11%. Les coupures ont permis de ne pas en arriver là.

« On voyait que dans le budget, si on n’avait pas fait de contrôle (des dépenses), on aurait pu augmenter le compte de taxes de 11,7 % » -le maire Caron

Monsieur Caron a été interrogé à ce sujet, hier.

« Si nous n’avions pas fait de changements, l’augmentation prévue aurait été de 11,7 %. C’est dû en grande partie à la hausse du coût des carburants, qui a connu une augmentation supérieure à l’inflation. Les appels d’offres (soumissions) que nous recevons de nos différents fournisseurs, pour tous les types de travaux, ont augmenté dans bien des cas de 25 %, 30 % et même 35 %. On voyait que dans le budget, si on n’avait pas fait de contrôle (des dépenses), on aurait pu augmenter le compte de taxes de 11,7 % », a déclaré monsieur Caron, hier soir.

Bien que de nombreux citoyens se posent des questions sur les finances de la Ville, très peu d’entre eux étaient présents à l’assemblée du conseil municipal, hier soir. (Photo: journallesoir.ca, Véronique Bossé)

Déneigement

« Notre travail, par la suite, était de voir de quelle manière on peut s’assurer de minimiser l’impact sur le contribuable. L’inflation était à 7 %. Ça nous donnait au moins un plancher. On a donc regardé pour certaines mesures. Sur la question du déneigement, on ne coupe pas le déneigement! Il y a deux millions de plus $ budgété sur le déneigement. On a donc regardé si on pouvait souffler davantage de neige sur les bancs de neige, plutôt que de mettre des camions dans les rues et d’utiliser des dépôts à neige, ce qui coûte cinq fois plus cher que de déneiger sur les terrains. C’est une des initiatives qu’on a prises. Il faut réaliser qu’à court terme, pour chaque 100 000 $ de dépenses qu’on coupe, on sauve 4,30 $ sur le compte de taxes d’un contribuable propriétaire d’une maison dont la valeur moyenne est de 253 000 $. »

« Au fur et à mesure, à force de faire des choix, on a réussi à comprimer l’augmentation du compte de taxes moyen à 98 $, soit 3,6 %, au lieu des 11,7 % initiaux ou du 6,9 % d’inflation qui était le taux en octobre 2022 », a fait valoir Guy Caron.

La Ville de Rimouski priorisera dorénavant de souffler la neige sur les terrains privés dans les zones où elle était généralement transportée. (Photo courtoisie Ville de Rimouski)

Remontée du parc Beauséjour

Celui-ci a aussi été invité à livrer ses commentaires sur la réaction négative de plusieurs citoyens quant au démantèlement du remonte-pente du parc Beauséjour. Dans ce cas-ci il ne s’agit pas d’une coupure.

« La décision a été prise notamment à la lumière du fait qu’on avait de la difficulté à trouver de la main-d’œuvre pour l’opérer et du fait que c’est un service qui coûtait 30 000 $ par année. Ceci, pour une utilisation de 25 jours par année, plus quelques classes-neige. Un autre facteur est que la direction que la Ville a choisi d’aller depuis deux ans est la « location gratuite » d’équipements sportifs. On parle de raquette, on parle de ski de fond, de patinage, de traîneau pour glisser. On a décidé de réorienter l’offre de services– étant donné les 12 000 « locations gratuites » effectuées depuis deux ans- de mettre plus de ressources là-dedans. »

30 000 $ récupérés

« On ajoutera même éventuellement des ressources pour déblayer les sentiers du parc Beauséjour pour permettre la pratique du « fat bike ». On veut vraiment promouvoir l’exercice. Les 30 000 $ qui étaient dédiés au remonte-pente seront dédiés à l’offre de location gratuite d’équipements et à l’achat d’équipements. On va promouvoir ainsi l’utilisation du parc Beauséjour durant l’hiver », suggère monsieur Caron.

(Avec la collaboration de Véronique Bossé)

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