« C’est le moment pour l’hémodynamie »

Conférence fort attendue de la députée de Rimouski et ministre Maïté Blanchette Vézina, ce midi, où les gens d’affaires et les élus de Rimouski-Neigette et de La Mitis se sont réunis pour écouter la conférencière et promouvoir les dossiers qui leur tiennent à cœur.

La Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski Neigette a évalué l’assistance à 104 personnes précisément lors de ce dîner présenté à l’Hôtel Rimouski/Centre des congrès. Madame Blanchette Vézina a rappelé que depuis les élections du 3 octobre 2022, elle a vu à faire avancer certains dossiers importants ainsi que son gouvernement.

Invitation à la solidarité

L’essentiel du message de la députée de Rimouski ce midi était un appel à la mobilisation et à la solidarité chez les élus et gens d’affaires de la région, car sa présentation n’avait pas que de lien avec le comté seulement, mais avec toute la région.

« La CAQ est une coalition et une coalition, ça travaille en équipe. Ça veut dire qu’il faut mettre de côté nos différences et travailler sur ce que nous avons en commun. Nous sommes en mode solution. Les dossiers avancent. On est présent sur le terrain. Le Bas-Saint-Laurent est reconnu pour être capable de bien se concerter. À la fin, il nous faut établir des objectifs communs malgré nos différences », a fait remarquer madame Blanchette Vézina.

« Depuis l’élection, j’agis pour réaliser les engagements que j’ai pris envers les électeurs de Rimouski en matière de santé, en matière de logement, en matière de développement social, de culture et d’environnement. Il y a des dossiers qui ont avancé. On peut penser à celui de la cathédrale de Rimouski qui est en processus d’avoir une étude patrimoniale qui va permettre d’avoir une subvention pour sa réfection. On parle aussi du prolongement de l’autoroute 20. Il y a des choses qui avancent », dit Maïté Blanchette Vézina.

Optimiste pour Rimouski

Celle-ci est optimiste pour l’économie de Rimouski,

« L’avenir s’annonce bien. Rimouski-Neigette et le Bas-Saint-Laurent ont de grandes forces. On a des écosystèmes en lien avec l’économie bleue. On est très mobilisé. On a les biotechnologies marines. On n’a pas que le bord de mer, on a l’agriculture également; on a des forêts sur notre territoire; des produits de la mer. Nous avons en plus des pôles de formation, comme l’Université; nous avons des formations professionnelles de pointe. Nous avons de la formation spécialisée, comme l’Institut maritime. Le développement qu’on veut faire va se faire en conformité avec la qualité de vie des gens qui habitent notre territoire », a exprimé madame Blanchette Vézina.

L’immigration, l’écoconstruction, le logement, la crise de la main-d’oeuvre et l’immigration sont d’autres sujets qui préoccupent la députée-ministre et sur lesquels elle entend agir.

Attentes des élus

Le Journal Le Soir est allé aux réactions chez les deux préfets présents, Francis Saint-Pierre, de la MRC Rimouski-Neigette et Bruno Paradis, de la MRC de La Mitis.

« Elle nous dit dans son discours qu’elle veut travailler avec nous et c’est ce qu’on souhaite entendre de notre députée : qu’elle travaille avec nous pour nous aider à réaliser nos projets. La MRC de Rimouski-Neigette et le comté de Rimouski, c’est exactement le même territoire. Je suis heureux de voir que madame la députée-ministre veut travailler avec nous et va travailler avec nous », dit monsieur Saint-Pierre.

Logement et hémodynamie

Et quels sont les secteurs où il faudrait enregistrer des progrès dans les prochains mois, selon vous?

« Il y a la pénurie de logement. On ne s’en sort pas. On a beau travailler à faire du développement économique, ça ne sert à rien si on n’est pas capable de se loger nos gens. Tout ce qui en lien avec le développement des zones agricoles est important pour moi. Et, bien entendu, il ne faut pas oublier l’hémodynamie. On en a déjà parlé en campagne électorale, on en a parlé avant et on en a parlé après et dans les prochaines semaines nous allons rencontrer madame Blanchette Vézina. C’est le bon moment pour en parler. Les indications qu’on a aujourd’hui me font dire que oui », affirme Francis Saint-Pierre.

Il se souvient de la visite du ministre de la Santé à Rimouski, pour parler notamment de ce dossier, lors de la campagne électorale. Il se dit convaincu « que le momentum est bon. »

L’hémodynamie est une technique de soins cardiaques relativement simple qui n’est pas offerte à Rimouski, mais devrait l’être après avoir fait l’objet d’un consensus régional au Bas-Saint-Laurent.

Routes, transport, forêts et tourisme

La Mitis compte sur la ministre des Ressources naturelles et des forêts et ministre responsable du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie-Les Îles pour l’appuyer notamment en matière de route, de forêts, de transport, de ruralité et de développement touristique et économique.

« J’aime l’approche qu’elle manifeste de vouloir travailler avec le milieu. Je pense qu’il faut parler de la problématique du logement, qui vient affecter tout le monde. On n’a pas tellement le choix d’en faire une priorité et de reconnaître la problématique comme elle est. Elle n’a pas parlé beaucoup de transport, mais ce n’est pas son domaine de prédilection. Pour nous, les problèmes du transport aérien, entre autres (NDLR : aéroport régional de Mont-Joli), sont abordés par le gouvernement. Ce n’est peut-être pas toujours, à mon avis, des moyens qui répondent le mieux à nos besoins. Je ne vois pas la nécessité que nos députés régionaux interviennent à ce stade-ci », croit Bruno Paradis.

Incapable d’entretenir une route

« J’essaie de faire appel à nos députés régionaux lorsque cela m’apparaît nécessaire, sinon je préfère les laisser travailler. Sinon, on ressemble à « Pierre et le Loup » si on se répète trop. Pour l’aéroport de Mont-Joli, je veux qu’on prenne le temps de bien faire les choses. »

« Comme préfet de La Mitis, je souhaite qu’on obtienne des développements dans le domaine des routes à double vocation. Nous avons interpellé madame la ministre. C’est dans son champ d’action. Nous avons un bon exemple à Saint-Charles-Garnier avec une route qui permet d’aller récolter de la matière première, du bois, mais malheureusement, la Municipalité n’a pas les moyens d’entretenir cette route. C’est un caillou dans le soulier de la Municipalité et dans le soulier de la MRC. Actuellement, sur mon territoire, c’est ma priorité », déclare monsieur Paradis.

La 20

« Par la suite, il y a plein d’autres dossiers, dont le CISSS à Mont-Joli et le prolongement de l’autoroute 20 vers Rimouski. On a hâte d’entendre des réponses, parce nous aussi on va être tributaire des décisions qui vont être prises, de l’avancement du dossier. Celui de la Société de l’assurance automobile à Mont-Joli semble vouloir se régler. Tant mieux. Je suis content d’entendre de parler des services de proximité. Vous savez, c’est bien de parler de développement mais je trouve qu’on passe encore beaucoup trop de temps à défendre nos acquis, alors que l’on préférerait le passer à faire du développement », lance-t-il finalement.