LHJMQ : davantage de matchs dans la même conférence ?
Comme bien des entraineurs dans la LHJMQ, Serge Beausoleil estime que le calendrier chargé de son équipe ne favorise pas un nombre suffisant d’entrainements sur glace.Le directeur gérant de l’Océanic fait partie du comité hockey de la LHJMQ chargé de se pencher sur divers sujets visant l’amélioration du produit offert par le circuit. Le calendrier en est un.
« C’est la même situation pour mes homologues. On est beaucoup sur la route, si bien qu’il y a peu d’occasions pour les pratiques. C’est pour ça qu’on regarde plusieurs aspects dans la ligue. Avoir quelques entrainements plus serait avantageux », explique-t-il.
Six directeurs gérants, représentant chacun deux autres équipes, font partie de ce comité avec les dirigeants du circuit, en commençant par le Commissaire Gilles Courteau et ses proches collaborateurs en Richard Leduc, Richard Trottier, Éric Chouinard et Martin Lavallée.
« Les équipes amènent des points pour des orientations très importantes qui sont analysées par le comité pour le Bureau des gouverneurs, lequel est décisionnel dans la ligue. Les sujets sont nombreux, que ce soit les joueurs récalcitrants lors du repêchage et comment on veut gérer ça pour les inciter à choisir la LHJMQ, que pour des aspects hockey », poursuit le directeur gérant de l’Océanic.
Lors de la dernière réunion tenue il y a quelques jours, il y avait une proposition pour que les équipes ne puissent utiliser plus d’un choix de première ronde dans une transaction.
Calendrier
Sur la question du calendrier, la refonte sur la table voudrait que les clubs d’une même association jouent plus de matchs entre eux en saison régulière. « L’Océanic joue deux matchs contre Moncton et, pourtant, ils peuvent être des rivaux directs en séries. On ne les jouera pas avant la mi-février, ça n’a pas de sens. Même chose avec Halifax. On veut essayer de corriger ça, mais en même temps, ça ne sourit pas à tout le monde. Il y a beaucoup de discussions » soutient Beausoleil.
Aussi, l’option de diminuer le calendrier de quelques parties est de plus en plus regardée. « Tout le monde est pas mal sur la même page. On étudie la refonte du calendrier, mais aussi la diminution de quelques matchs pour favoriser les études, diminuer les voyages et permettre davantage d’entrainements. »
Au fil des ans depuis 1995, les équipes sont passées de 72 à 70 à 68 parties en saison régulière. Mais, dans une ligue qui favorise de plus en plus les études, l’option d’abaisser à nouveau un peu le nombre fait son chemin.
Classement général
L’utilisation du classement général pour déterminer les adversaires en séries, plutôt que celui des conférences, ne serait pas dans les cartons. Pour une deuxième année de suite, celle de l’Est est désavantagée. En 2018-2019, sept des neuf premiers clubs au classement général étaient dans l’Est. Cette saison, on en dénote actuellement quatre parmi les cinq premiers.
« La question qui se pose, c’est si c’est symptomatique d’une vague, si c’est périodique. Il y a des années où c’est Blainville qui se rendait en finale, année après année, il y a eu aussi Rouyn-Noranda. Mais, force est d’admettre que les très gros marchés sont de notre côté (Est) et donc des marchés qui se reconstruisent plus rapidement. On parle de Saint John, Moncton, Halifax et maintenant Cap-Breton qui a un milliardaire comme propriétaire. Il y a Québec, nous également. Ce sont de grosses pièces du puzzle, de gros joueurs qui se retrouvent du même côté à l’évidence. »
Les recommandations du comité hockey seront transmises au Bureau des Gouverneurs pour sa réunion de février. Les décisions se prendront à ce moment.