« Pas question de vendre le nom du Théâtre du Bic »
-Campagne de financement à venirLa présidente de la Corporation du théâtre du Bic, Nathalie Babin, s’objecte à la vente éventuelle du nom de cette entreprise culturelle dans la future campagne de financement pour la rénovation de son bâtiment.
En entrevue exclusive au journal le soir, madame Babin annonce qu’une campagne de financement ayant pour objectif de recueillir au moins 50 000 $ sera lancée en 2020, dans le cadre du projet de rénovation majeur (5 M $) du théâtre.
« Nous pourrons aller de l’avant lorsque nous aurons la confirmation de la subvention du gouvernement fédéral, donc, dans les prochains mois et probablement après les Fêtes. La campagne sera à la fois publique et corporative. Elle reste à définir dans les détails et dans l’action, mais tout ce que je peux dire en ce qui me concerne comme présidente -et je ne parle pas au nom du conseil d’administration- c’est que je ne serai jamais d’accord avec l’idée de vendre le nom et de le transformer en Théâtre du Bic machin truc incorporé. Il me semble voir ça le long de la route 132 à la vue des touristes! Ça « jurerait », comme on dit, pour une entreprise culturelle comme celle-là. »
« Il faudra décider ce que nous allons vendre en retour des dons corporatifs. Je suis favorable à la vente de sièges ou de noms de salles. Je sais que le public va nous appuyer aussi de son côté. Je suis confiante, car j’ai reçu beaucoup de bons commentaires depuis la dernière annonce sur le projet et nous avons toujours senti que la population tient à son Théâtre. Une pétition pour les travaux a recueilli plus de 1 000 signatures », exprime madame Babin.
Subvention
La ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, a annoncé le 3 octobre que Québec accorde une aide financière totale de 2 456 300 $ à la Ville de Rimouski (sur un projet de 5,3 M $), pour le projet de rénovation et d’agrandissement du Théâtre du Bic, dont elle est propriétaire. Grâce à cette somme, la Ville pourra réaliser les travaux nécessaires dans ce lieu qui abrite le Théâtre les gens d’en bas, acteur important dans la vie culturelle de la région.
Attachée au Théâtre du Bic
Mais qu’est-ce qui a bien pu amener cette Gaspésienne d’origine et professionnelle des ventes, aujourd’hui courtier immobilier (NDLR : pour lequel il n’y a pas de dénomination féminine reconnue), à s’attacher au Théâtre du Bic?
« Je suis habituée de m’impliquer dans notre communauté quand il y a des activités d’affaires pour les œuvres de bienfaisance. En 2007, on m’a demandé de participer à une pièce de théâtre communautaire qui servait d’activité de financement, « Toca ». Ironie du sort concernant notre projet, je jouais le rôle d’une déléguée culturelle venue annoncer des subventions! Un texte de 24 pages à apprendre! J’y suis allée sans trop savoir pourquoi, un peu comme on va à un « cinq à sept », pour faire ma part pour une activité caritative. Le théâtre n’était pas une passion, mais maintenant il l’est. Je participe toujours à des pièces, mais mes personnages sont plus étoffés et le texte à apprendre est devenu plus long », se souvient-elle.
Madame Babin sera présidente pour une quatrième année d’affilée en 2020.
« Je suis devenue administratrice, puis présidente, au fil des 12 dernières années. J’ai découvert une activité culturelle passionnante et une équipe extraordinaire pour s’occuper des spectacles professionnels autant que communautaires et de toute l’organisation et la promotion des pièces présentées. Je lève mon chapeau à toute l’équipe et en particulier à un artiste et une personne que j’ai appris à découvrir et à apprécier, Eudore Belzile ( directeur artistique ) », confie également cette femme dynamique.