La Ville n’a pas encore dit non
La Ville de Rimouski n’a pas encore complètement fermé la porte à prêter une assistance quelconque à la sauvegarde de l’édifice connu sous le nom d’Ateliers Saint-Louis.
L’étudiant en technologie de l’architecture Charles Ruest poursuit sa croisade pour sauver ce bâtiment construit il y a presque 100 ans comme institution scolaire, l’école des Frères du Sacré-Cœur. Cet édifice est situé au cœur du centre-ville de Rimouski, face au Cégep et à côté de l’hôpital, au coin Nord-Ouest de l’avenue Saint-Louis et de la rue de l’Évêché.
Hier soir (lundi), à l’hôtel de ville de Rimouski, monsieur Ruest a rappelé au conseil municipal qu’il lui récemment fait parvenir une lettre qui mérite une réponse publique.
Responsabilités
« Je prends la parole au sujet de la sauvegarde des Ateliers Saint-Louis. Je vous ai transmis une lettre, le 15 novembre dernier, demandant à la Ville de Rimouski de prendre ses responsabilités, en remettant le chauffage dans l’édifice et en faisant les travaux d’entretien appropriés, ceci, en respect des règlements municipaux (patrimoine, insalubrité, etc). Considérant également les visions de la Ville de Rimouski et sa politique culturelle qui mentionne appuyer les initiatives qui visent la mise en valeur des sites, bâtiments et circuits patrimoniaux », considère Charles Ruest.
Prêts ou pas?
« Depuis le début de mes démarches (pour la sauvegarde des « Ateliers »), je souhaite collaborer avec la Ville afin d’assurer un avenir à ce bâtiment patrimonial appartenant à tous les Rimouskois. Ma question au conseil est la suivante : est-ce que vous monsieur Parent et les conseillers êtes prêts à appuyer les initiatives visant la sauvegarde des Ateliers Saint-Louis et à collaborer avec nous dans ce dossier ? », a-t-il demandé.
« Nous avons bien reçu votre lettre et nous en avons pris connaissance il y a quelques jours. Le conseil municipal a l’intention de travailler sur une réponse, mais cette réponse nécessite discussion au sein du conseil et cette discussion n’a pas encore eu lieu », a été la réponse du maire, Marc Parent.
Content
La réponse semble satisfaire au moins temporairement le principal intéressé : « Je suis content d’entendre ça », a rétorqué Charles Ruest.
L’école est un des rares bâtiments de cette partie du centre-ville de Rimouski à avoir échappé au grand feu de 1950. La Ville, son propriétaire depuis 1980, l’avait mis à la disposition du Conservatoire de musique de Rimouski, à la suite d’un incendie au centre culturel (« centre civique »), de 2005 à 2007. Il a servi auparavant à différents organismes socio-culturels, d’où le nom des « ateliers ».
Bibliothèque du Bic
Par ailleurs, puisqu’il est question de patrimoine et de culture, le conseil municipal a baptisé officiellement la bibliothèque municipale du Bic du nom d’Émile Gagnon.
La conseillère du district du Bic, Virginie Gagnon, a expliqué ce qui suit : « Nous suivons donc une recommandation du comité de toponymie et j’en profite pour inviter les citoyens à faire des propositions auprès de ce comité pour les sujets qui les intéressent. Le nom Émile Gagnon était déjà associé à l’édifice municipal du Bic (qui a fusionné avec Rimouski en 2009). »
« Monsieur Gagnon était un notaire né en 1894 et décédé en 1982. En 1919, il commence la pratique de sa profession à Saint-Fabien, puis, en 1923, il déménage au Bic. Le notaire Gagnon a été le fondateur de la Mutuelle des incendies du Bic et le président fondateur de l’Union régionale des caisses populaires de l’archidiocèse de Rimouski. Il fut aussi secrétaire-trésorier du village du Bic et secrétaire-trésorier de la paroisse Sainte-Cécile du Bic. Il s’est aussi intéressé à la littérature et il a publié un roman sur la vie et les mœurs des Canadiens-Français et particulièrement des gens de sa région. »