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Les opposants ne lâchent pas le morceau

Le maire de Rimouski aura beau rester sur ses positions
Avions-nous raison de nous objecter à la levée des barrages routiers? (Photo: Pierre Michaud-archives)

Le comité de citoyens du chemin de Lausanne continue d’être actif, malgré la résolution affichée du maire de Rimouski, Marc Parent, à ne pas revenir sur le sujet du projet d’usine de béton bitumineux.

Le porte-parole du comité, Pierre Desforges, a réagi à notre nouvelle d’hier à l’effet qu’une militante écologiste très respectée, Patricia Posadas, s’était fait rabroué lorsque elle a demandé des informations au conseil municipal, lundi dernier.

« J’ai appelé madame Posadas et je l’ai remerciée de son intervention. Elle m’a confié avoir été très choquée de cet épisode. C’est pour ça que les principaux dirigeants du comité ne vont plus intervenir au conseil. Ça ne sert à rien, leur idée est faite. Par contre, nous allons entretenir la discussion de différentes façons. Il y a peut-être d’autres gens comme Patricia Posadas qui vont aller questionner le maire et les conseillers. »

Défendre

Monsieur Desforges ajoute : « Nous continuons non seulement de nous opposer au projet d’usine de béton bitumineux dans notre secteur, mais en plus, nous continuons de documenter notre dossier, notamment en faisant des recherches dans l’historique récent des autres corporations municipales. Nous allons démontrer que la Ville de Rimouski pourrait défendre ses citoyens si elle le voulait, comme l’ont fait notamment les élus municipaux de Pointe-à-la-Croix. »

Pollution

La soixantaine de contribuables concernés craignent les effets d’une production intensive d’asphalte à l’aide d’une usine mobile dans la carrière de la compagnie Sintra, l’été prochain. Dévaluation de leurs propriétés, accroissement du trafic lourd et pollution sous toutes ses formes sont leurs principales craintes.

La Ville a endossé récemment la conformité du projet de la compagnie Sintra dans une résolution adressée à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). Elle ne veut pas renverser sa décision. Le comité se dit conscient que ce n’est qu’une étape et qu’il est censé y en avoir d’autres avant la concrétisation du projet.

Avocats

« Nous allons réagir aussitôt qu’il y aura un développement, c’est sûr, même si nous avons tourné la page sur un éventuel appui de la part du conseil municipal. Nous avons des droits et nous allons les faire valoir, mais nous ne sommes pas encore rendus à être représentés par des avocats dans un éventuel recours », déclare Pierre Desforges.

« Je souhaite vous répéter que nous sommes très déçus de la réaction de nos élus municipaux. Nos élus n’ont fait preuve d’aucune empathie pour nos préoccupations. Le manque de courage du conseil est évident. On peut se demander à quoi attribuer son silence. Les conseillers craignent-ils le maire? Ce silence cache-t-il des erreurs de nos élus ou de nos fonctionnaires? En sommes-nous là jusque parce que nous désirons faire des économies sur l’asphalte? », s’interroge enfin monsieur Desforges.

On aperçoit sur cette photo la carrière déjà présente, qui accueillerait l’usine mobile de béton bitumineux, et, en bas, sur le chemin de Lausanne, les résidences situées à proximité. (Photo : Google Maps)
Plus de 100 citoyens ont assisté à la séance du conseil municipal de la Ville de Rimouski le 19 novembre dernier, où on avait discuté notamment du projet (Photo : journallesoir.ca, Pierre Michaud).
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