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Bilan et situation de l’aide sociale

50 ans plus tard
Une scène croquée lors de la rencontre de cette semaine. (Photo: courtoisie)

À l’occasion du 50e anniversaire de la Loi sur l’aide sociale, les organismes membres du Regroupement contre l’appauvrissement (RCA) ont organisé un diner-causerie avec le député Harold LeBel.

Les citoyens présents ont pu alimenter le député afin que celui-ci pose des questions au ministre Jean Boulet et revendique des changements dans la loi à partir du vécu des citoyens de sa circonscription.

Le député et le RCA émettent les commentaires qui suivent sur l’historique et la situation actuelle du programme:

« C’est en décembre 1969 que le gouvernement de l’Union nationale proclama la première loi de l’aide sociale. Le grand mérite de cette loi est d’avoir mis en place un droit inconditionnel à l’assistance sociale qui garantit à tout individu qui en a besoin un revenu décent pour assurer un niveau de vie respectable.

Cependant, ce droit n’a jamais été assuré pleinement. Dès le début des travaux visant sa mise en œuvre, le gouvernement instaurait un principe voulant qu’il ne faille pas être trop généreux avec cette assistance sociale, de crainte qu’une partie de la population vive trop bien aux crochets de l’État.

Préjugés

La loi devait inciter les gens à demeurer en emploi. Malgré de nombreuses réformes et modifications au fil de ces 50 ans, la règle demeure la même, le taux de la prestation est fixé à un peu plus de 50% de la mesure du panier de consommation, la mesure des besoins essentiels.

Le droit à l’aide sociale ne sera pleinement effectif que le jour où les prestations seront suffisantes pour au moins combler les besoins fondamentaux reconnus. Aujourd’hui, l’aide sociale coûte cher à l’État québécois. Le problème n’est pas le taux de la prestation ou le nombre, toujours en baisse, de prestataires. Le gouvernement a mis en place une énorme bureaucratie pour administrer une loi très complexe.

On surveille les prestataires d’aide sociale comme s’ils étaient des criminels, le préjugé voulant qu’ils soient tous des fraudeurs et des paresseux n’a jamais tenu la route. »

(Communiqué conjoint Bureau de Harold LeBel/Regroupement contre l’appauvrissement)

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