Beausoleil en a contre l’agenda de son capitaine

Il en avait notamment sur l’horaire avec lequel doit composer son capitaine, Alexis Lafrenière, depuis le 9 décembre.

« Alexis est parti jouer un match de hockey saucisse à Hamilton. Ce n’est pas péjoratif, mais qu’un gars quitte pour une semaine pour un match qui a lieu jeudi pour des recruteurs qui l’ont vu 40 fois, je trouve ça exagéré, que ça n’a pas sa place. Il a été le joueur par excellence du mondial junior. Je trouve que le jeune aurait dû se concentrer sur ses études et son club de hockey cette semaine », a-t-il dit.

Le match des meilleurs espoirs du prochain repêchage a lieu ce soir (jeudi). Ils sont 40 à Hamilton depuis lundi. « Ça me semble un peu exagéré. On vient de perdre Alexis quatre semaines pour le championnat du monde. Je ne pense pas juste au niveau hockey, je pense au plan scolaire. Il doit travailler très fort dans ses livres. Il n’a pas touché à ses bouquins pendant un mois et on rajoute une autre semaine. Il ne pouvait pas se soustraire à ça, on s’entend, il doit avoir le même traitement que les autres. Est-ce qu’on en demande trop à ces joueurs-là ? C’est une question que l’on devrait se poser, même en très haut lieu », a poursuivi Beausoleil.

Il y a 15 ans, Doris Labonté avait tenu des propos du même genre quand il était question de la participation de Sidney Crosby à ce match des meilleurs espoirs à Vancouver après, comme pour Lafrenière, la conquête de la médaille d’or au mondial junior. Avec la différence que Crosby avait raté le rendez-vous de la Ligue canadienne de hockey en raison d’une blessure mineure qui avait fait beaucoup jaser. 

Parlant de Labonté, Beausoleil a d’ailleurs commenté le bel honneur qu’il recevra alors qu’il sera immortalisé par l’Océanic, le 20 mars prochain. « Doris, c’est un père fondateur dans notre organisation, tout comme M. Tanguay (Maurice), comme les grands joueurs l’ont été, ceux dont la bannière est au plafond du Colisée. Doris, il a cette prépondérance-là pour notre équipe. Ça ne peut pas arriver à un gars plus passionné, plus tatoué. Ça me touche beaucoup. »

Il ajoute que son empreinte demeure plusieurs années plus tard. « C’est Doris qui a jeté les bases de ce que Rimouski est dans la ligue, c’est-à-dire que la meilleure défensive, c’est à 200 pieds de notre filet, c’est-à-dire jouer avec des joueurs offensifs, apprendre à gérer la rondelle et être menaçants tout le temps. C’est de lui que vient cette identité-là. On a suivi les jalons qu’il a mis, c’est ce que nos partisans veulent. »

Beausoleil, un gars de Québec, a encore en mémoire les belles années des rivalités entre Labonté et Guy Chouinard ainsi que Richard Martel. « Je me souviens de ces animosités et des anecdotes qui meublaient les affrontements entre l’Océanic, Québec et Chicoutimi », rappelle-t-il. Sans oublier les années de Martel à Baie-Comeau. 

Le Titan, deux fois

L’Océanic recevra le Titan, vendredi, avant de le visiter, samedi, et ce, après trois bons entrainements sur glace cette semaine. « On est un club qui veut gérer la rondelle, qui veut entrer en zone adverse avec beaucoup de vitesse, ce qu’on n’a pas vu dans le dernier match. Nos transitions, nos relances, se trouver sur la glace, communiquer entre nous, c’est sur ce clou-là qu’on a tapé cette semaine », a indiqué l’entraineur-chef.

Le Titan occupe le 18^e et dernier rang du classement de la LHJMQ avec seulement 7 victoires. Mais, attention, 17 des 34 défaites de cette équipe l’ont été par un but (ou deux avec un filet désert). « Un piège, prévient Beausoleil surtout que dans la ligue, on note la difficulté de balayer les programmes doubles. »

Dmtry Zavgorodniy et Frédéryck Janvier n’y seront pas en fin de semaine, mais Ludovic Soucy est apte à revenir au jeu. Lafrenière sera de retour de Hamilton et sera en uniforme.