Pas de service aérien permanent
Pour combler les lacunes des traversiersLa Société des traversiers du Québec (STQ) se dit dans l’impossibilité de répondre favorablement à l’offre de l’Aéroport de Mont-Joli d’organiser un soutien permanent aux liaisons Rive Sud/Côte Nord.
À la suite de tous les problèmes connus par la liaison par traversier entre Matane, Baie-Comeau et Godbout, depuis plus d’un an, la Régie intermunicipale de l’Aéroport régional de Mont-Joli écrivait à la STQ, le 19 décembre dernier, pour lui offrir une proposition se voulant gagnant-gagnant.
Sa suggestion d’ajouter une liaison aérienne était endossée par des élus et des acteurs de l’industrie. Pour les signataires, il apparaissait logique d’établir un partenariat avec les transporteurs existants à Mont-Joli, plutôt que de recourir au nolisement quand les traversiers sont en panne.
« Actuellement, quand le traversier ne peut pas fonctionner, les avions nolisés font quatre aller-retours par jour et cela coûte entre 20 000 $ et 60 000 $ par jour, par avion. À court terme, c’était correct mais si on pense à long terme, ce n’est pas l’idéal. Il y a un effet sur les transporteurs qui offraient déjà le service. Ils sont affectés parce que les gens annulent leur billet pour utiliser le service de la STQ (seulement 20 $). Donc, ça coûte très cher au gouvernement et nos transporteurs sont en train de perdre des parts de marché », commentait le préfet de la MRC de La Mitis et président de la Régie, Bruno Paradis au moment où on envoyait la lettre.
Pas pour l’instant
Dans sa réponse, le Président, directeur général de la STQ, Stéphane Lafaut, précise que la STQ devait faire affaires avec le mandataire du service aérien gouvernemental comme transporteur aérien, AéroNolisement, pour les vols nolisés d’urgence.
« Dans le cas où un service aérien deviendrait une option récurrente pour le plan de continuité des opérations de la STQ, celle-ci devrait procéder par appel d’offres, selon la Loi des contrats des organismes publics à laquelle elle est assujettie », écrit également monsieur Lafaut.
Il ajoute que les mesures temporaires n’ont plus lieu d’être, avec la reprise du service du NM F.A Gauthier.
Réaction
Monsieur Paradis réagit en précisant que l’offre de collaboration de la Régie, sur un plan global, demeure sur la table.
« Je comprends qu’il y a un contexte réglementaire légal, une façon de faire à respecter. On doit aller en appel d’offres. Ceci étant dit, on peut toujours se questionner à savoir si le système est efficace. Nous leur avons proposé une solution gagnant-gagnant avec nos partenaires et j’ose espérer que cela suscitera une réflexion, autant à la STQ qu’au gouvernement. »
Prochaine fois
Il espère que s’il y a d’autres pannes sur une durée prolongée, on envisage une nouvelle façon d’organiser les choses pour la liaison, qui fera l’affaire de vraiment tout le monde.
« La prochaine fois que cela se produira, on serait en mesure, en travaillant ensemble, de trouver des solutions qui vont répondre aux besoins de la population et aux besoins du gouvernement mais en mettant ceux qui sont nos partenaires d’affaires depuis de nombreuses années, à contribution », indique Bruno Paradis.
-Ci-joints la lettre initiale des élus et de la Régie, datée du 19 décembre, et la réponse de la STQ.