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Les marguilliers encaissent une autre gifle

Le clocher de la cathédrale vu depuis la Place du 6 mai 1950. (Photo: courtoisie Christian Boudreau)

Autre gifle pour les marguilliers de la Fabrique Saint-Germain, alors que l’archevêque de Rimouski, Denis Grondin, casse du sucre sur leur dos, dans une correspondance dont le journal le soir a obtenu copie.

La lettre est adressée au directeur général adjoint sortant de la Ville de Rimouski, Guy Dionne, et date du 30 janvier dernier. Le sujet est l’autorisation de réparation d’une des deux fournaises dont il a été question récemment dans le journal le soir. Un des marguilliers, Jean-Charles Lechasseur, est en copie conforme de cette lettre.

C’est lui qui avait alerté le conseil municipal à l’effet que la Fabrique avait besoin de l’assistance de la Ville pour avoir accès aux installations qui chauffent la cathédrale et le presbytère Saint-Germain. Les marguilliers estiment la situation urgente pour préserver ce qui reste de la cathédrale, fermée depuis plus de cinq ans en raison de sa décrépitude.

Trop tard?

Monseigneur Grondin en rejette une partie de la faute sur la Fabrique Saint-Germain. Le torchon continue de brûler entre le Diocèse qui semble vouloir recycler la cathédrale en édifice communautaire, ce qui nécessiterait une désacralisation, et la Fabrique, qui veut y maintenir le culte.

« Nous n’avons d’autre choix que de vous confirmer notre autorisation de procéder aux réparations d’urgence (…) pour un montant maximum d’environ 22 000 $ (…) mais cette démarche aurait dû être effectuée dès le début du mois d’août 2019, lorsque la Ville a tenté de sensibiliser les marguilliers de l’éventualité de cette situation », écrit l’archevêque.

Monseigneur Grondin démontre son impatience. « En période de froid, l’heure n’est plus aux réunions, ni aux études d’avant-projet, mais bien au temps de passer à l’action. Les membres de la Fabrique ne voulant pas assumer leur rôle d’administrateurs comme le prévoit la loi, nous sommes donc dans l’obligation, dans un esprit de préservation des biens, de prendre cette décision à leur place. »

Autre version

Pourtant, les marguilliers soutiennent qu’ils ont alerté l’Archevêché mais que les communications sont rompues. D’ailleurs, Mgr Grondin n’a pas abordé publiquement le sujet de la cathédrale depuis presque un an.

Nous avons tenté de joindre deux marguilliers pour obtenir leurs commentaires mais sans succès. L’auteur de ces lignes a toutefois appris que les propos de monseigneur Grondin ont été mal accueillis.

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