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Nouvelle de 17 h

La ministre Lebouthillier y travaille toujours, cinq ans plus tard

Les ratés du transport aérien régional
Diane Lebouthillier (Photo: courtoisie, Chambre des communes)

La ministre Diane Lebouthillier continue de croire qu’il faut maintenir la pression sur les compagnies aériennes pour rendre le transport en région mieux organisé et plus abordable.

La députée de Gaspésie-Les-Iles-de-la Madeleine est la ministre responsable de l’Est du Québec au sein du cabinet Trudeau. Lors de l’avant-dernière élection du Parti libéral, elle a constaté dès ses premiers jours d’entrée en fonction, il y a presque cinq ans, que le service aérien régional était chaotique en certaines occasions et très coûteux.

Surtout quand on sait qu’en Europe, par exemple, une centaine de dollars suffisent pour rallier les grandes capitales, comme Londres, Angleterre, à Stockholm, Suède. Le journal le soir a abordé la question avec elle à l’occasion d’une entrevue exclusive, hier.

En Chine ou aux Îles?

Selon madame Lebouthillier, c’est un dossier tout aussi important pour les citoyens, individuellement, que pour les gens d’affaires.

« Je pense que ça coûte moins cher de prendre l’avion à Montréal pour aller en Chine, que ça n’en coûte pour aller d’Ottawa aux îles-de-la-Madeleine. On parle assurément de 1 000 $ et plus pour un aller. Il faut continuer d’en parler. On est une région touristique et il faut permettre aux gens qui veulent venir chez-nous de s’y rendre à coût abordable. Si on veut développer nos régions et faire en sorte que des entreprises viennent s’installer, le transport aérien est un enjeu majeur pour la région. »

Travail de longue haleine

« Nous continuons de travailler sur ce dossier avec le gouvernement provincial et les municipalités. Tout le monde est interpellé. C’est un travail de longue haleine. Quand on compare à ce qui se passe ailleurs, l’industrie nous dit qu’on a un bassin de population qui n’est pas nécessairement suffisant. Pourtant, on voit souvent des vols Ottawa-Moncton pour 250 $. Il ne faut pas relâcher la pression. »

À qui le milliard à partager?

Par ailleurs, la ministre du Revenu invite les citoyens à bien produire leur déclaration de revenus fédérale dans les prochaines semaines. « C’est important de bien remplir sa déclaration de revenus pour s’assurer d’avoir tous les crédits et toutes les déductions auxquelles on a droit », explique-t-elle.

« Sur le site Internet de l’Agence du revenu, on peut aller cliquer sur l’item « chèques non encaissés » et on y retrouve les gens qui auraient dû recevoir des prestations ou qui ont reçu des prestations et qui n’ont pas encaissé les chèques. On en a pour près de 1 milliard $ au Canada. J’invite les gens à aller consulter leur dossier pour vérifier si leur nom ne fait pas partie de la liste. C’est leur argent et ça leur appartient. »

2 M$ investis à Rivière-du-Loup

La ministre a rencontré des gens d’affaires à Matane, en après-midi, mardi, après avoir participé à une annonce à Rivière-du-Loup. Le gouvernement fédéral contribue pour 750 000 $ à un projet d’agrandissement de l’Hôtel Universel, qui passera de 119 à 300 chambres. Pour son intervention à Matane, des développements sont attendus.

Crise autochtone

« La crise autochtone a des impacts pour certaines entreprises de la région, comme LM Windpower à Gaspé, le Chemin de fer de la Gaspésie et l’industrie financière. Les pales d’éoliennes de LM Windpower ne peuvent plus être acheminées par rail depuis trois semaines. La situation autochtone au Canada est complexe et met en lumière des problèmes qui datent de plusieurs centaines d’années », révèle la ministre.

« Je comprends la population et les entrepreneurs d’être impatients. Nous voulons tout régler les relations avec les communautés autochtones une fois pour toutes, pour ne plus revivre ce qu’on vit présentement. Même certaines communautés autochtones sont affectées par la crise. Le transport ferroviaire est majeur au Canada : nous avons 42 000 km de rails. On entend parfois des gens avec des solutions toutes faites, comme d’envoyer l’armée, mais il y a beaucoup d’instances impliquées et il faut que ça se règle à l’avantage de tout le monde », assure Diane Lebouthiller.

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