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Impossible d’ouvrir son tout nouveau commerce

En attendant, Michelle Gagnon offre ses «télé-conseils»
Michelle Gagnon devant son nouveau commerce. (Photo: courtoisie)

Une enseignante en esthétique et esthéticienne praticienne, Michelle Gagnon, offre ses services à distance aux personnes en isolement qui souhaitent obtenir ses conseils, malgré son malheur.

Madame Gagnon a vécu des moments difficiles dernièrement, mais garde le moral, comme plusieurs d’entre nous. Son salon d’esthétique situé dans la pharmacie, au Bic, a été détruit par un feu en septembre 2017 et elle venait tout juste de compléter les démarches pour en ouvrir un nouveau, à Rimouski cette fois. Ironie du sort, elle avait prévu son ouverture précisément cette semaine. Elle y travaillait depuis septembre dernier.

Michelle Gagnon (Photo: courtoisie, Éric Truchon)

Elle a donc décidé de faire contre mauvaise fortune, bon cœur et d’offrir ses conseils en utilisant la technologie. Les personnes qui veulent un rendez-vous peuvent la contacter par courriel à [email protected] et la rencontre virtuelle se fera par Skype ou par Facetime.

Retomber sur ses pattes

« Une amie m’a dit que, comme un chat, je retombais toujours sur mes pattes, alors je prends les choses du bon côté. Quand il se passe des événements comme maintenant, ça remet les choses en perspective. Quoi qu’il en soit, mon salon avait été une perte totale en 2017 et j’avais décidé de changer d’orientation. C’est-à-dire que j’ai alors commencé à enseigner au Centre de formation Rimouski-Neigette, en esthétique. Avec la baisse des inscriptions cette année, je n’ai pas eu de contrat, alors j’ai décidé de rouvrir mon commerce », relate madame Gagnon.

« J’étais prête »

« C’était prévu pour maintenant. J’étais prête. Mes entrepôts étaient pleins à craquer de produits cosmétiques. Je passais du Bic au centre-ville de Rimouski, dans un coin chic et un environnement urbain, au 26, rue Saint-Germain Est. »

« J’étais très contente, puis, c’est arrivé… Mon plan B? Je sais que les gens de Rimouski sont très sensibles à l’achat local. J’ouvrirai dès que ce sera possible. J’ose croire que les gens vont se serrer les coudes et encourager d’abord les entreprises d’ici lorsque les affaires reprendront. En attendant, pour contrer l’isolement, on peut avoir recours à la technologie, à Skype et à FaceTime », croit Michelle Gagnon.

Madame Gagnon espère pouvoir recommencer à accueillir ses clientes le plus tôt possible. (Photo: courtoisie)

Travailleurs

« Il faut avoir de bonnes pensées pour les travailleurs autonomes. On peut faire des achats par Internet. Je crois sincèrement qu’à force de solidarité, nous ressortirons tous de cette crise grandis », commente aussi madame Gagnon.

Pratiquer son métier

« En entrevue virtuelle, je peux dire à une cliente ce qu’elle peut faire elle-même à la maison, comme soins de base. Les dames ont bien du temps maintenant pour prendre soin d’elles. On peut essayer vraiment de faire de l’esthétique à distance. Mes conseils sont toujours gratuits. Si quelqu’un a besoin de produits, je peux aller les porter sur le seuil de sa porte en personne et donc, je peux continuer, au moins en partie, de pratiquer mon métier. Ce qui me rend heureuse en ces temps difficiles », estime madame Gagnon, dont le moral est inébranlable.

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