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Tout le monde n’est pas convaincu

Redécoupage des districts électoraux
Un comité de citoyens serait en formation pour mieux coordonner les dossiers qui préoccupent les électeurs rimouskois. Notez que cette photo a été prise avant la pandémie. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud-archives)

Des citoyens qui ne sont pas d’accord avec le redécoupage des districts électoraux de Rimouski ne sont toujours pas convaincus du bien-fondé de ce réaménagement.

Le maire, Marc Parent, et le conseiller du district Sacré-Cœur, Sébastien Bolduc, ont indiqué tous les deux hier et lundi que les changements, qui font notamment en sorte de rattacher une partie importante de Sacré-Cœur au district numéro 11 (le Bic), ne sont que des formalités administratives qui ne menacent pas l’identité des quartiers. Ce redécoupage vise simplement à équilibrer le nombre d’électeurs par district.

Métal du Golfe_VF

Certains citoyens ne sont pas heureux de passer de Sacré-Cœur au Bic et d’autres craignent que l’identité et le nom du Bic soient noyés par la dénomination district numéro 11.

« Il n’est pas question pour quelque raison que ce soit de cesser l’utilisation du nom du Bic, au même titre où on continue de parler de Nazareth, de Sacré-Cœur ou de Saint-Pie-X », a indiqué monsieur Parent, dans un texte publié mardi.

« Ce sont des quartiers identitaires. Il est important d’avoir des identités fortes au sein de la Ville de Rimouski. Les milieux villageois comme Le Bic et Sainte-Blandine vont toujours exister et seront toujours appelés comme tel », a insisté le premier citoyen.

Une section importante de Sacré-Coeur, essentiellement située à l’Ouest de la montée des Saules, devient partie intégrante du district numéro 11 (le Bic). (Photo: Google Maps)

Lettre à la greffière

Un résident de Sacré-Coeur qui devient un électeur du Bic, Yvan Chouinard, a décidé d’agir en suivant les canaux légaux proposés. Il a écrit la lettre qui suit à la greffière, Monique Sénéchal :

« Objet : Opposition au projet de modification du règlement concernant la division du territoire de la ville de Rimouski »

« Madame Sénéchal, Prenez note, je vous prie, de mon opposition au projet de modification du règlement concernant la division du territoire de la ville de Rimouski, particulièrement pour la partie touchant la création du District électoral numéro 11. Il me semble que la situation actuelle due à la pandémie du Covid-19 n’est pas un bon moment pour une discussion approfondie par les citoyens et les citoyennes de Rimouski sur ce sujet important. »

« Je voudrais également exprimer mon attachement plus fort et manifeste au quartier de Sacré-Cœur qu’à celui du Bic. Enfin, j’aimerais qu’une rencontre soit initiée pour que toutes et tous nous puissions nous exprimer sur le sujet et connaitre les opinions du plus grand nombre de personnes possible. Dans l’attente de la suite des événements, acceptez, madame La Greffière, mes salutations amicales. »

Décision sans questions

Un autre résident de Sacré-Cœur, Jean-François Deschênes, a fait de même. Il déplore que les citoyens n’aient pas davantage été informés de la démarche avant que les décisions ne soient annoncées.

« Je déplore aussi que les 11 membres du conseil décident de telles choses lorsqu’ils sont réunis à huis-clos, quand les circonstances font en sorte que les citoyens ne peuvent pas les questionner. C’est majeur ce qui se passe, surtout quand on sait que Sacré-Cœur a été annexée par Rimouski dans les années 1960 et que cela a fait perdre une partie de notre identité. La Ville a exproprié plus de 40 maisons pour faire le boulevard Saint-Germain. Sacré-Cœur était un vrai village. On était indépendants et on avait tout ce qu’il fallait, en termes de commerces et d’installations récréatives », déclare monsieur Deschênes.

Pas assez clair

« La publication de l’avis municipal et les explications dans un journal local ne me semblaient assez claires pour bien informer les contribuables. Pas davantage que les explications des élus », insiste-t-il.

Monsieur Deschênes croit même qu’il pourrait y avoir des démarches de « défusion » de la part de certaines paroisses dans les prochaines décennies.

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