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Nouvelle de 19 h

«Les grands événements ne sont pas morts et enterrés!»

-Le directeur général des Grandes Fêtes TELUS, Sébastien Noël
Une scène des Grandes Fêtes TELUS en 2019. (Photo: courtoisie)

Le directeur général des Grandes Fêtes TELUS (GFT) de Rimouski, Sébastien Noël, se montre optimiste quant à la reprise des activités en 2021.

Monsieur Noël réagit en ce sens au texte publié hier par le journal le soir, à la suite d’une entrevue avec le directeur de la programmation du Festival d’été de Québec, Louis Bellavance. Ce dernier indiquait notamment que les organisateurs de grands événements, dont le FEQ, sont très inquiets pour 2021.

Primo, on se demande s’il y aura alors un vaccin contre le coronavirus au moment où il faudra confirmer la tenue de l’événement 2021 et lors de celui-ci; secundo on se demande si le gouvernement imposera des mesures sanitaires difficiles à appliquer; tertio, les artistes de renommée internationale pourraient ne pas être disponibles selon la situation de leur pays (ex : frontières, confinement, etc).

« Malgré tout, je suis certain que les grands événements ne sont pas morts et enterrés », lance Sébastien Noël.

 De tout cœur

« On souhaite de tout cœur pouvoir présenter notre événement en 2021. Il se passe des choses tous les jours, la situation évolue. Je trouve qu’on est loin de là. Il reste presque un an et demi pour le prochain festival. Je trouve qu’il est trop tôt pour dire que des grands événements seront annulés en 2021. L’industrie des festivals va peut-être changer. On ne sait pas ce qui va se passer avec nos voisins américains. Présentement, tout le monde est sur le qui-vive », estime Sébastien Noël.

Sébastien Noël (Photo: courtoisie)

Échéances

Le problème n’est pas tant ce qui pourrait se passer pendant l’événement, en juillet ou en août 2021, mais ce qui se passera avant, car les artistes de grande renommée sont embauchés au moins six mois à l’avance. Les GFT gèrent un budget de 3 M$. Rien n’est à prendre à la légère.

Si, par exemple, on voulait « booker » le groupe américain Guns and Roses, il faudrait le faire au plus tard vers le mois de février et considérer ce qui se passe aux frontières, l’état de santé des artistes, la situation concernant la propagation du virus, etc.

Échéancier

« Nous suivons différentes étapes qui ont différents échéanciers. Souvent, même en août ou en septembre, après l’événement d’une année donnée, on commence à regarder les possibilités d’artistes pour l’année suivante. Évidemment, ce sont toujours de longues négociations. Ce qu’on demande au gouvernement, c’est que s’il « tire la plug », il la tire au moins un mois en avance. Déjà, cette année, avec le mois et demi que nous avons perdu, nous étions en retard sur notre échéancier », confie Sébastien Noël.

Pas découragés

Rappelons que les GFT, même si elles ont été annulées cette année, tentent une expérience en présentant un spectacle en formule « ciné-parc ».

« Nous ne sommes pas découragés. Nous allons nous ajuster. Si on prend seulement le spectacle en formule ciné-parc qu’on présentera avec le groupe Les Deux Frères (11 juillet à Rimouski, 12 juillet à Matane), on sait qu’on devra se plier à certaines mesures sanitaires », reconnaît monsieur Noël. « Il y a une grosse logistique derrière tout ça, mais présentement, notre travail, c’est d’élaborer des scénarios et de voir en combien de temps on est capable de les réaliser. »

Les organisateurs des GFT vont tenter de réduire les délais entre chaque étape, pour se donner de la marge de manœuvre.

Les GFT sont repensées. Plusieurs avenues s’ouvrent. Par exemple, on pourrait engager moins d’artistes de renommée internationale, faire un spectacle « fabriqué au Québec », mais avec plus d’artistes et tenir l’événement sur une plus longue période, avec plus de lieux de diffusion mais moins de spectateurs à la fois.

Beaucoup de choses vont changer

« Il y a plein de détails auxquels il faut songer longtemps à l’avance, mais peut-être qu’on n’en aura pas besoin non-plus. Il y a beaucoup de choses qui vont changer. Avant même de penser au vaccin, il faut se demander si les douanes seront ouvertes. Une programmation avec juste des artistes québécois, ça se peut. Ou avec des artistes canadiens, ça se peut aussi. Si on développe l’immunité communautaire dans la majorité de la population, peut-être qu’il n’y aura pas de problème l’an prochain », croit Sébastien Noël.

Impacts

« Les impacts seront peut-être moins importants qu’on pense. Il y a tellement de choses qui changent au jour le jour. De dire que les événements sont menacés en 2021, ça me semble prématuré à l’heure où on se parle. Personne ne sait ce qui nous attend. Peut-être que les gens auront hâte de sortir et de renouer en masse avec leur festival favori. C’est pour ça qu’on fait des scénarios : on fait comme avant la pandémie ou on pense à une autre formule? Est-ce qu’on fait des Grandes Fêtes pour tout le monde ou pour d’autres groupes visés? Et en Europe, que se passera-t-il? », poursuit-il.

Aux Fêtes

« Il y a tellement de choses qui entrent en ligne de compte. Je pense qu’à la période des Fêtes, on saura un peu mieux où on s’en va. On aura une bonne idée. Ça dépend comment le gouvernement va organiser les affaires. Je sais qu’il y a des groupes qui sont déjà venus aux Grandes Fêtes et qui vont revenir. C’est dans les plans et c’est aussi sûr qu’on peut l’être. L’important, c’est de se renouveler et de ne pas baisser les bras. »

« Le visage du festival pourrait changer dans les prochaines années. Les Grandes Fêtes pourraient prendre une autre forme. C’est maintenant qu’il faut être réactif et se serrer les coudes, en fonction de ce qui se passe », conclut monsieur Noël.

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