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Nouvelle de 19 h

«Les Québécois peuvent être fiers de ce qu’ils sont devenus»

-L’ancien député de Rimouski Alain Marcoux
Une photo récente d’Alain Marcoux et ce même Alain Marcoux alors qu’il était député de Rimouski. (Photos: Ville de Québec et Assemblée nationale)

Peu importe la défaite du camp souverainiste, le Québec a fait son chemin et les Québécois peuvent être fiers de ce qu’ils ont accompli depuis le référendum du 20 mai 1980.

C’est ce que retient celui qui fut le premier député péquiste de l’histoire de Rimouski (élection en 1976), Alain Marcoux, aujourd’hui directeur général de la Ville de Terrebonne après avoir occupé les mêmes fonctions à Québec et à Montréal.

Comité

« Nous avons été le seul comté de l’Est du Québec à voter oui et nous étions aussi le seul comté à ne pas être représenté par un ministre à voter oui, alors, j’en ai éprouvé une grande fierté. Notre Comité du oui était non partisan, composé de représentants de différentes instances politiques et sociales. Je me souviens notamment d’un producteur agricole, Lucien Saint-Pierre, et de messieurs Bouillon et Allard », relate monsieur Marcoux.

Joie et déception

Évidemment, autant était grande la fierté d’avoir convaincu les Rimouskois, autant a été la déception de ne pas avoir convaincu les Québécois.

« La déception a été d’autant plus grande que dans tout l’enthousiasme de la campagne électorale, nous étions convaincus que nous allions l’emporter. Dans le feu de l’action, tu ne vois pas venir une défaite comme celle-là. En analysant le résultat du vote, à 40%-60%, on a réalisé qu’un Québécois francophone sur deux avait voté en faveur de la souveraineté du Québec », observe Alain Marcoux.

« Je n’aurais jamais pensé »

« Puis en 1995, le second référendum, avec 49%-51%, nous a fait passer à deux Québécois francophones sur trois. Cela illustre le parcours réalisé en 15 ans et jusqu’à aujourd’hui. Et aujourd’hui, justement, ça va très bien. Le Québec s’est affirmé et a protégé sa langue. Notre culture et notre économie vont bien. Je n’aurais jamais pensé de ma vie que je verrais un jour le taux de chômage du Québec être plus bas que celui de l’Ontario », lance Alain Marcoux.

« La défaite ne nous a pas empêché d’avancer. Le Québec a fait des gains et les Québécois n’ont pas peur de s’affirmer. Nous avons des raisons de nous réjouir du cheminement du Québec », renchérit l’ancien député.

La crise du coronavirus

Monsieur Marcoux trace un lien entre la crise du coronavirus et l’affirmation nationale en général. « À travers la crise, les nations s’affirment en prenant en charge la gestion de cette crise. Ce que notre gouvernement fait, il le fait à sa façon. Il y a une résurgence des frontières et des questions nationales. Chaque pays assume le fait d’être une nation, en somme. »

Une ligne historique

« En bout de ligne, l’année 1980 et son référendum ont marqué d’une ligne historique l’existence du Québec. Nous avons évolué. L’immigration est un enrichissement et la francisation des immigrants demeurera toujours un défi important, un effort collectif. À tous les égards, je vois que le Québec a évolué très positivement même si le rêve de ma vie n’est pas à portée de main actuellement. »

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