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Le Jour J approche pour une entrepreneure fébrile

L’esthéticienne Michelle Gagnon avait pensé ouvrir en mars dernier
Michelle Gagnon au travail dans son salon d’esthétique. (Photo: courtoisie)

Une femme d’affaires et esthéticienne de Rimouski, Michelle Gagnon, ne tient plus en place, attendant impatiemment les accessoires de sécurité dont elle a besoin pour enfin lancer son entreprise.

L’ouverture de son salon au 26 rue Saint-Germain Est, en plein centre-ville, aura lieu mardi ou mercredi prochain, « Si mes plexiglass peuvent bien arriver! », lance celle qui verra son projet aboutir après un an et demi d’efforts. L’ouverture de son commerce était à l’origine prévue pour le début de mars… au moment même où la crise sanitaire a débuté.

Métal du Golfe_VF

Mais elle a fait preuve de patience et de résilience. Elle a notamment tué le temps en offrant des consultations gratuites par téléconférence et en peaufinant son projet.

À 11 sur 10!

 « Je suis à 11 sur 10 en termes de fébrilité », avoue celle qui remercie ceux qui lui ont fait suivre de nombreux mots d’encouragements reçus notamment à la suite d’un reportage du journal le soir, en mars. « J’ai très hâte de renouer avec mes clientes et il y a une liste d’attente. C’est très motivant. »

Contraintes

Madame Gagnon réalise, comme tous les commerçants, que les contraintes entraînées par la crise du coronavirus auront des conséquences importantes sur le lancement de son entreprise.

« J’ai dû commander différentes pièces de plexiglass il y a deux ou trois semaines. Je les attends d’une journée à l’autre. Les règles sont très strictes : des plexiglass, nettoyage des zones-clientes, des explications aux clientes, lavage des mains obligatoires de celles-ci en arrivant, questionnaire sur la santé lors de la prise de rendez-vous, salle de toilettes fermée pour les clientes, interdiction de revues ou de servir du café; interdiction d’utiliser un téléphone cellulaire à l’intérieur pour les clientes. Notre métier est peut-être l’un des plus encadrés pour le déconfinement », croit-elle.

Michelle Gagnon Photo: courtoisie)

Plus de temps pour les consignes = tarifs à la hausse

La crise a des impacts concrets sur le fonctionnement de son commerce. Comme il lui faudra plus de temps pour la prise de rendez-vous et l’application des normes sanitaires, elle pourra accueillir moins de clientes chaque jour. Peut-être la moitié, à sept ou huit clientes par jour.

Michelle Gagnon devant son futur nouveau commerce. (Photo: courtoisie)

« Il y a plein de choses qu’on n’avait jamais faites et qu’on doit faire maintenant à cause de la COVID-19. Cela fait en sorte que je ne pourrai procéder tout de suite à l’embauche d’une employée et que je devrai planifier mes revenus en tenant compte des nouvelles réalités et dépenses qu’elle entraîne. Je dois donc augmenter mes tarifs pour arriver. Il faut faire avec et réaliser qu’on est dans une période d’ajustements », estime madame Gagnon.

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