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Nouvelle de 18 h

La crise a déjà coûté 260 milliards$ au gouvernement fédéral

L’opposition réclame une mise à jour économique
Maxime Blanchette-Joncas (© HOC-CDC Credit: Bernard Thibodeau, House of Commons Photo Services)

La crise du coronavirus a coûté jusqu’ici 260 milliards $ au trésor public fédéral et les partis d’opposition réclament d’urgence une mise à jour économique.

Selon le député bloquiste de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette Joncas, si rien n’est fait, le gouvernement fédéral se retrouvera avec un choix difficile à faire une fois la crise passée : augmenter les impôts ou couper dans les services aux citoyens.

Si on tient compte du fait que le budget 2019-2020 du fédéral était de 355 G$, cela signifie qu’en trois mois (25% de l’année), c’est l’équivalent d’un peu plus des deux tiers des dépenses annuelles habituelles de l’État qui a dû être consacré aux mesures d’urgence nécessitées par la crise. Est-ce une catastrophe? C’est ce que nous avons demandé à Maxime Blanchette-Joncas.

Mise à jour demandée

« Le directeur parlementaire du budget, Yves Giroux, qui a la responsabilité de faire l’analyse des dépenses effectuées par le gouvernement, a indiqué dernièrement que le Canada est dû pour faire une mise à jour économique. Le Bloc Québécois l’a aussi demandé, ainsi que les autres partis d’opposition. Nous voulons savoir combien il nous reste dans le portefeuille du gouvernement fédéral. »

Mesures exceptionnelles

« On comprend que ce sont des mesures exceptionnelles dues à la crise qu’il fallait mettre de l’avant le plus rapidement possible. On en a nous-même demandé. Ça prend tout de même un portrait clair de la situation et on dirait que le gouvernement ne veut pas réellement le faire. Cependant, actuellement, on est un peu limité par le système de parlement hybride (visioconférence et présence pĥysique) et c’est difficile de mettre de la pression », explique aussi le député.

« Le ministre des Finances, Bill Morneau, a mentionné qu’il n’envisage pas d’augmentation des taxes ni des impôts. Cependant, on sait qu’il y aura un manque à gagner qui provoquera soit une hausse des taxes et des impôts, soit des réductions dans les services publics. Ce n’est certainement pas ce qu’on souhaite. Pour savoir où on s’en va, ça prend un vrai portrait de la situation », insiste Maxime Blanchette-Joncas.

Télécommunications

La question du manque de service Internet de qualité ou de son absence totale dans certaines parties de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques a aussi interpellé le député ces derniers mois.

« Le Fonds de large bande administré par le CRTC (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes) vient de clore les appels d’offres pour les projets en ce sens, le 1er juin. On avait hâte parce que ça a été repoussé à deux reprises. Les entreprises intéressées sont prêtes à déposer des projets. Les quatre MRC du KRTB (Kamouraska-Rivière-du-Loup-Témiscouata-Les Basques) souhaitent avoir un projet structurant qui va brancher le plus grand nombre de foyers possible qui n’ont pas accès à Internet haute-vitesse », précise monsieur Blanchette-Joncas.

« On souhaite brancher 100% des foyers en haute vitesse. Le Témiscouata et Les Basques sont dans mon comté. C’est donc un grand pas. La problématique est surtout présente dans le Témiscouata, où 40% des gens n’ont pas accès à Internet haute vitesse. Nous voulons que ça aille le plus rapidement possible, mais c’est difficile de dire quand on verra les « camions dans les poteaux », comme on dit communément. Le Bloc aimerait que les sommes du fédéral soient transférées à Québec, qui pourrait avancer la pédale au plancher. »

« Le Québec vise un branchement de tous pour 2022 et le fédéral pour 2030. Alors, il va falloir que les deux gouvernements se parlent », constate le député fédéral.

Théâtre du Bic

Monsieur Blanchette-Joncas a annoncé hier qu’il voyait dans l’adoption d’une résolution officielle par le conseil municipal de Rimouski le chaînon manquant au projet de 6 M$ de réfection du théâtre du Bic. Certains lui ont reproché de s’avancer dangereusement sur un terrain qui devrait appartenir au gouvernement libéral, lequel devrait légitimement confirmer la nouvelle en compagnie de la Ville.

« Pour moi, c’est mission accomplie. Ce n’est plus qu’une question de formalités pour que le fédéral transfère ses sommes au provincial, qui lui remettra le tout à la Ville. Ce pourrait n’être qu’une question de jours avant que le fédéral annonce sa contribution (de plus ou moins 2 M$). »

Monsieur Blanchette-Joncas tient à souligner la collaboration du ministre du Patrimoine, Steven Guilbault, dans ce dossier, afin de concrétiser sa réalisation.

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