Un ex-maire du Bic considère que Rimouski n’a pas tenu toutes ses promesses de 2009
-«Il pourrait y avoir un prix politique à payer»Un ancien maire du Bic de 2000 à 2005, Serge Lévesque, est au nombre de ceux qui ont profité du processus de consultation sur le redécoupage des districts électoraux pour s’exprimer auprès des élus rimouskois.
Monsieur Lévesque estime que tous les engagements de la Ville de Rimouski envers les citoyens du Bic, lors de l’annexion de 2009, n’ont pas été tenus.
« Lors de la réunion à l’église de Bic en 2009, à laquelle participait le maire de Rimouski, monsieur Éric Forest et plusieurs membres du conseil municipal de la Ville de Rimouski, ils avaient présenté aux citoyennes et citoyens, les conditions de fusion convenues entre le Conseil municipal de Rimouski et le Conseil municipal du Bic. Parmi ces engagements, il y avait : 1) Le maintien d’un inspecteur en urbanisme à l’édifice municipal au Bic; 2) Le maintien d’une animatrice ou animateur en loisirs à l’édifice municipal de Bic; 3) Projet de régler le problème d’approvisionnement en eau; 4) Le maintien de la qualité des services municipaux; 5) La conservation du territoire de Bic dans son intégrité dans le district Bic de la Ville de Rimouski », rappelle monsieur Lévesque, dont la lettre a été publiée sur le site statuquorimouski2021.
Internet
« Le maintien d’un inspecteur en urbanisme dans l’édifice municipal du Bic, n’a duré que quelques années, et les citoyennes et citoyens de Bic doivent maintenant se rendre à l’édifice de l’avenue de la Cathédrale pour les permis de construction ou de rénovation. Malgré le fait que certains services soient offerts en ligne, il n’en demeure pas moins que plusieurs personnes ne disposent pas et ne maîtrisent pas les équipements informatiques requis pour avoir accès à ces services », souligne monsieur Lévesque.
Eau
« Le problème d’approvisionnement en eau, qui persistait au Bic depuis plusieurs années, a été réglé par le raccordement d’une conduite au réseau municipal de la Ville de Rimouski. »
« Il nous avait été promis le maintien de la qualité des services municipaux sur notre territoire. Seulement, quelques années plus tard, le déneigement du secteur rural du district du Bic, fut confié à l’entreprise privée et n’est plus fait par la Ville de Rimouski. Ce secteur a connu une diminution importante de la qualité de service de déneigement auquel les gens étaient habitués; nous nous sommes retrouvés avec un niveau de service tel que l’on connaissait au début des années 1970, avant que la municipalité du Bic prenne en main le déneigement en 1976 », rappelle l’ancien maire.
Le référendum écarté
« L’engagement majeur pris par le conseil municipal de la Ville de Rimouski était que le territoire de la municipalité du Bic, serait maintenu dans son intégralité dans le district Bic, de la Ville de Rimouski. Ces engagements ont convaincu les résidentes et les résidents du Bic de ne pas demander de référendum sur le sujet de la fusion et ont accepté cette proposition qui devait être à perpétuité », ajoute Serge Lévesque.
« Lors de la présentation de ce projet en 2009, des citoyennes et citoyens de Bic, m’avaient demandé de prendre le leadership d’un comité pour s’opposer à ce projet de fusion, mais devant la proposition qui était faite et les engagements pris par le conseil de la Ville de Rimouski, je trouvais que la proposition était acceptable et je n’ai pas acquiescé à leur demande. Voilà que le conseil municipal de Rimouski renie les engagements pris par le conseil municipal en place en 2009 et propose de modifier de façon importante les limites du district de Bic », affirme monsieur Lévesque.
« Un prix politique »
Ce dernier sert une mise en garde aux élus rimouskois actuels :
« Les citoyennes et citoyens de Bic ont pris pour acquis que les engagements du conseil municipal de Rimouski étaient à perpétuité et n’ont jamais imaginé que ces engagements ne dureraient que le temps que monsieur Éric Forest serait maire de Rimouski. Dès le départ de monsieur Forest de la mairie, le conseil municipal reniait les engagements pris par le conseil précédent. Si, le projet de division est maintenu par le conseil municipal, il y aura surement un prix politique à payer pour les élues et élus actuels, lors de l’élection de novembre 2021 », conclut Serge Lévesque.