Le conflit Fabrique-Archevêché ne s’apaise pas
Le conseiller juridique et le directeur général de l’Archevêché de Rimouski sont demeurés sur le parvis de l’église, hier, lors de la conférence de presse au sujet de la cathédrale de Rimouski.
Les organisateurs de la conférence de presse, la Fabrique et le Regroupement diocésain pour la sauvegarde de la cathédrale, ont refusé l’accès à celle-ci à l’avocat qui représente l’archevêque Denis Grondin dans le litige qui l’oppose aux marguilliers de la Fabrique, Philippe Thibault, et à Jean Crépeau, aussi connu comme étant l’économe diocésain.
« Monseigneur Grondin et le vicaire général, Guy Lagacé, ne pouvaient être présents m’ont demandé de les représenter ce matin, parce que je connais bien le dossier comme représentant juridique et à monsieur Crépeau parce qu’il est également chargé de projet pour la cathédrale. Quand nous nous sommes présentés, on nous a interdit l’accès à la cathédrale. Les personnes à l’accueil ont évoqué un problème d’assurance si on accédait au bâtiment », explique Me Thibault.
« J’ai suivi la conférence dehors, sur Facebook », ajoute-t-il.
Conclusions
Interrogé sur les conclusions de l’étude de l’ingénieur Marcel LeBlanc, mandaté par la Fabrique, qui indiquait notamment, hier, que les filets avaient été installés inutilement autour de la cathédrale et que celle-ci aurait pu demeurer ouverte, Me Thibault a répondu ce qui suit :
« Nous avons demandé ce rapport il y a deux ans. Au début, lorsqu’il y a eu des poursuites contre les marguilliers, c’était pour obtenir un carnet de santé. Comme il y en a un maintenant, on est content même si on avait aimé l’avoir plus tôt. C’est une bonne chose et on ne remet pas en doute l’expertise de monsieur LeBlanc, c’est quelqu’un de solide. Nous allons analyser tout ça et si on peut rénover la cathédrale pour des coûts moins élevés, ce serait fantastique. »
« Cependant, encore faut-il que tout le monde marche ensemble. Sinon, on ne pourra pas avancer dans ce dossier », renchérit Philippe Thibault.
Insultés
Le journal le soir a appris que les organisateurs de la conférence de presse auraient aimé voir monseigneur Grondin participer à l’activité, mais qu’une lettre de celui-ci, reçue la veille, a mis le feu aux poudres.
« Nous avons trouvé son geste (de déléguer son avocat) insultant, alors que la veille, il nous faisait parvenir lettre de mise en demeure dans laquelle il nous interdisait de tenir la rencontre en raison de la couverture d’assurance (NDLR : la Fabrique en avait pris une pour la journée de la conférence de presse). Au lieu de se présenter, monseigneur Grondin a délégué son avocat, tandis que nous avons encore un litige en cours devant les tribunaux. Ça a été perçu comme une provocation », dit l’un d’entre eux, qui préfère conserver l’anonymat.
« Pendant ce temps, monseigneur Grondin et son représentant juridique ne démontrent aucune ouverture, malgré ce qu’ils en disent », poursuit-il.
Il convient de rappeler que dans le litige en question qui est toujours devant les tribunaux, et qui vise à démettre les marguilliers de la Fabrique Saint-Germain de leurs fonctions, l’Archevêché est la partie demanderesse.