Actualités > Politique > Virginie Proulx demeure seule dans son coin
Politique

Virginie Proulx demeure seule dans son coin

Le rapprochement entre elle et les autres membres du conseil n’a pas eu lieu
Virginie Proulx, à l’extrême-droite, s’exprime alors que ses collègues l’écoutent. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

La présence de la conseillère du Bic, Virginie Proulx, à l’assemblée du comité plénier du conseil municipal de Rimouski, la semaine dernière, n’aura finalement été qu’une légère éclaircie dans un ciel toujours nuageux.

Avant de déposer son projet sur le redécoupage des districts électoraux, le conseil municipal a tenu une réunion en comité plénier, à laquelle madame Proulx a été invitée pour une première fois depuis mai dernier. La représentante du Bic est accusée par ses pairs du conseil de ne pas avoir respecté la confidentialité de certains dossiers débattus en comité plénier. Une majorité des autres élus a décidé de l’exclure de ces réunions. Elle nie avoir posé les gestes qu’on lui reproche.

Les choses semblaient vouloir s’arranger à la suite de la participation de Virginie Proulx au comité plénier de la semaine dernière, mais celle-ci a remis les pendules à l’heure en accordant une entrevue au représentant du journal le soir au sortir de l’assemblée d’hier soir.

Arguments

« Cette rencontre de la semaine dernière ne viendra pas marquer ma réintégration au comité plénier. Ça a duré 15 minutes! On y a présenté le projet de redécoupage, il y a eu un vote, et tout le monde a voté en faveur, sauf moi. On ne voulait pas écouter mes arguments », résume-t-elle.

Lors de l’assemblée du conseil, hier soir, des citoyens ont demandé sa réintégration au comité plénier. Des contribuables ont aussi été un peu rabroués et l’ambiance n’était pas aux accolades. Qu’en pense-t-elle?

« On est là pour les représenter »

« Je pense qu’il faut écouter ce que les citoyens ont à dire, pas seulement par rapport au redécoupage des districts électoraux, mais par rapport à plein de choses. On est là pour les représenter. J’ai de la difficulté avec l’attitude de certains membres du conseil par rapport aux citoyens. Ça me rend très mal à l’aise, en fait. Notre rôle est de les représenter, alors il faut être respectueux et il faut les écouter. On ne peut pas toujours leur donner ce qu’ils veulent, mais il faut avoir une attitude d’ouverture envers eux », déclare madame Proulx.

Une ancienne conseillère du district Saint-Robert, Claire Dubé, notamment, a invité le conseil municipal à réintégrer madame Proulx. « Je n’ai jamais vu ça quand j’étais là et je trouve ça épouvantable qu’on traite un membre du conseil de cette façon », a-t-elle dit, essentiellement.

Une ancienne conseillère municipale, Claire Dubé, a pris la défense de madame Proulx. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Promesses non tenues

Hier, Virginie Proulx s’est opposée au redécoupage des districts électoraux et à l’adoption d’une résolution permettant l’implantation d’une carrière de la firme Claveau concassage.

Dans le premier cas, elle a basé son opposition sur le fait que Rimouski et le conseil municipal sortant du Bic avaient garanti le maintien de l’intégralité du territoire du Bic lors de l’annexion de 2009. Dans le second, elle croit que la Ville de Rimouski n’a pas retenu la leçon d’un dossier similaire qui a causé beaucoup de brouhaha l’automne et l’hiver derniers. Des citoyens mécontents se sont plaints jusqu’à Québec et ont forcé le conseil à déménager le projet du chemin de Lausanne, dans Sacré-Cœur, au parc industriel.

Virginie Proulx (Photo: Facebook)

Le conseil n’a pas retenu la leçon? lui a-t-on demandé. « On dirait bien! Je n’en reviens pas », s’est-elle contentée de dire en haussant les épaules.

« Personne ne veut avoir ça dans sa cour, mais pour réparer nos chemins, on a nécessairement besoin de matériaux. Est-ce qu’on va fermer toutes les carrières et sablières et faire en sorte que tous les matériaux qui vont être dirigés vers la ville de Rimouski vont être produits dans une autre municipalité? C’est irréaliste. On a une responsabilité, celle d’obtenir les matériaux de base pour pouvoir entretenir des chemins sur le territoire de Rimouski. Si on les obtient d’un autre endroit, les coûts vont augmenter et plus les coûts augmentent, moins on va faire de travaux. Ce sera dans un secteur rural, où il y a peu d’habitations », a indiqué le maire, Marc Parent, à ce sujet.

« Que voulez-vous? Le lien de confiance entre elle et les autres membres du conseil est rompu. C’est une décision du conseil qui a été prise, de l’exclure », a aussi commenté monsieur Parent, relativement à l’exclusion de madame Proulx du comité plénier.

Facebook Twitter Reddit