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Nouvelle de 18 h

Un soupir de soulagement, mais aussi un rappel à l’ordre

La région demeure au stade de pré-alerte jaune
Guillaume Sirois et Harold LeBel. (Photos: archives)

Plusieurs citoyens, parents, gens d’affaires et travailleurs ont retenu leur souffle un instant, hier soir, quand le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a énuméré les trois régions qui passaient au stade oranger, sur l’échelle d’alerte du gouvernement du Québec concernant la propagation du coronavirus.

Le spectre du confinement de trois mois vécu le printemps dernier plane au-dessus des têtes depuis la recrudescence des cas au Bas-Saint-Laurent, la semaine dernière. Mais heureusement, la région demeure au stade de pré-alerte jaune, a annoncé monsieur Dubé, hier, faisant en sorte que bien des Bas-Laurentiens ont poussé un soupir de soulagement.

« Comme vous et comme bien d’autres, j’ai eu peur qu’on traverse dans la zone oranger. Cela aurait des conséquences, c’est certain. C’est quand même un signal, le fait qu’on soit passé proche (de passer au stage oranger) : c’est un avertissement. Il fait faire attention. C’est comme ça que je le prends et je le dis aussi à tout le monde : il faut respecter les normes sanitaires : porter le couvre-visage, se laver les mains et pratiquer la distanciation sociale. On devrait les connaître par cœur depuis six mois », commente le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel.

« Nous avons été très bons, le printemps dernier, au Bas-Saint-Laurent, pour respecter les mesures sanitaires. Cet été on a eu peur avec les touristes, mais on a été bons là aussi. On l’a juste un peu échappé avec la rentrée scolaire. Il faut juste se reprendre et être disciplinés comme on l’a été pendant six mois. J’ai confiance au monde. Je pense qu’on va y arriver. Ce n’est pas le temps de critiquer. Je vois des choses, j’en reçois moi aussi. C’est plus le temps de s’assurer de protéger nos aînés et les plus vulnérables. Il faut continuer de faire attention », poursuit monsieur LeBel.

Couleurs politiques mélangées

« Dans le Bas-du-fleuve, tous les élus se parlent régulièrement et on est capable de se mettre sur la même longueur d’onde. Nos messages sont cohérents. Ça, c’est bon. On mélange toutes les couleurs politiques et tout le monde est capable de s’entendre. C’est un bon message qu’on envoie aux citoyens, qu’on peut travailler tous ensemble. Ça donne un message fort. »

Des insultes

« Maintenant, c’est à la population en général de faire son effort et de respecter les règles. Si on fait ça, on va passer au travers. Il ne faut surtout pas paniquer et il ne faut pas tomber dans l’angoisse et les querelles. Il ne faut surtout pas se laisser déconcentrer (par les opposants aux mesures). Il faut rester concentré sur les règles et être solidaires. Des insultes, j’en ai eu dans les médias sociaux et je n’embarque pas là-dedans. On sait ce qu’on a à faire. Restons positifs et de bonne humeur », fait enfin savoir monsieur LeBel.

Inquiétude chez les gens d’affaires

Le président de la Chambre de commerce et de l’industrie de Rimouski-Neigette, Guillaume Sirois, rappelle que les gens d’affaires sont très inquiets de voir se pointer à l’horizon un éventuel resserrement des mesures et même un retour au confinement.

« Être en zone jaune au lieu d’être en zone oranger, ça fait une grosse différence. Il faut qu’on demeure vigilant en espérant qu’on demeure une zone jaune ou même redevenir une zone verte. Pour notre économie, ça peut avoir de gros impacts. On sent de l’inquiétude chez les marchands; on essaie de contrôler ce qu’on peut contrôler, mais il y a beaucoup de choses qui ne sont pas entre nos mains. Tout ce qu’on peut faire pour contribuer, comme commerçant, c’est d’assurer d’appliquer à la lettre tout ce qui nous est demandé. Mais il faut que tous les gens d’affaires contribuent, autant que la population. »

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