« Les jeunes ne rêvent pas de se battre sur la glace du Colisée Financière Sun Life » – Alexandre Tanguay
L’Océanic souhaite l’abolition des bagarres dans la ligueSans surprise, l’Océanic se range dans le clan des équipes de la LHJMQ qui souhaite une règlementation beaucoup plus sévère en ce qui a trait aux bagarres dans le circuit.
Dix des dix-huit équipes ont voté en faveur d’une telle règle lors d’un récent vote sur la question alors qu’il en aurait fallu douze en raison de la règle des deux tiers qui est nécessaire. La proposition était de chasser les belligérants pour 15 minutes (au lieu de 5) et de suspendre un joueur après cinq bagarres (au lieu de 10). Selon La Presse, les équipes qui ont voté contre sont quatre clubs des Maritimes en plus des Voltigeurs de Drummondville, des Olympiques de Gatineau, des Huskies de Rouyn-Noranda et des Foreurs de Val-d’Or.
Alexandre Tanguay est clairement dans le camp de ceux qui veulent que ça change. « Ça fait presque deux ans qu’il y a des discussions à la table des propriétaires. Dès le début, notre position était claire. Pour nous, on est rendu ailleurs, la génération de joueurs qui rentre dans notre ligue aussi. Les jeunes ne rêvent pas de se battre sur la glace du Colisée Financière Sun Life. On se doit d’évoluer dans le bon sens jusqu’à ce que le problème soit réglé. En 2020, c’est un non-sens de laisser aller les joueurs se battre », dit-il.
Son entraineur-chef et directeur-gérant en rajoute. « J’ai toujours affectionné le jeu robuste, mais si tu personnalises le dossier, est-ce que tu enverrais ton garçon se battre et recevoir des droites dans la figure ? Je pense qu’on est rendu ailleurs et qu’il faut progresser là-dedans, les amateurs aussi sont rendus ailleurs. Les joueurs également, ils veulent transporter la rondelle, jouer avec vitesse et talent. Nous-mêmes, qui sommes un club robuste et bien pourvu en pugilistes, on a pris une autre orientation l’an dernier avec 11 combats dans toute la saison », souligne Serge Beausoleil.
Maintenant que l’aide financière possible du Gouvernement du Québec semble lier à l’abolition des bagarres, Alexandre Tanguay est d’avis que les choses pourraient bouger. « Assurément que le dernier vote aurait tourné de l’autre côté. Plusieurs doivent regretter leur décision aujourd’hui. Espérons que ça n’aura pas d’impact sur les négociations en cours et que nous pourrons compter sur l’appui des gouvernements. Par contre, on ne compte pas là-dessus, on n’est pas une organisation qui va se plaindre de la situation et nous sommes prêts à commencer. »
Équipe négligée
À une semaine du début de la saison, les premières prédictions des journalistes et observateurs montrent l’Océanic dans la deuxième moitié des clubs de sa section. « Je comprends que nous sommes dans les négligés. On est très confortable avec la lecture que font les experts en ce moment et bien honnêtement, ça amène de l’eau au moulin », fait savoir Beausoleil.
Il adore ce qu’il voit depuis le début du camp d’entrainement. « On aime déjà beaucoup notre équipe. On a perdu de gros noms, mais on pourrait surprendre. On compte sur neuf recrues qui sont appuyées par un groupe de vétérans très solides. Ma plus grosse surprise, c’est où l’on est rendu à cette étape-ci au plan collectif. »
Il n’y a toujours pas de développement dans le dossier des Européens, Adam Raska et Alexander Lazarev, qui rateront assurément le début de la saison, eux qui ne peuvent pas entrer au Canada. « C’est un dossier qui est très bien géré par la ligue qui travaille très fort avec les gouvernements pour faire rentrer les 32 joueurs européens en bloc. Ils seront accueillis par le Canada et chapeautés par la LHJMQ et la LCH. C’est important de fonctionner de cette façon-là. Ce que j’aime moins, c’est qu’il y a des clubs qui ont déjà des Européens. Ça m’agace un peu de voir que ce n’est pas les mêmes données pour tout le monde », observe le patron hockey de l’Océanic.
Rappelons que l’Océanic amorcera sa saison le vendredi 2 octobre à Victoriaville avant de recevoir les Remparts de Québec, le dimanche 4 à 15 h.
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