Dossier Virginie Proulx : une motion déposée à l’Assemblée nationale
Du nouveau dans le dossier de la conseillère municipale Virginie Proulx, du district du Bic, qui a tenu une conférence de presse devant la parlement, la semaine dernière, pour demander un meilleur encadrement des lois municipales entourant la tenue des comités pléniers et plus de transparence dans les conseils municipaux.
À la suite à la sortie publique des conseillères municipales Virginie Proulx de Rimouski et Évelyne Beaudin de Sherbrooke, la députée de Marie-Victorin, Catherine Fournier, a déposé une motion à l’Assemblée nationale.
Madame Proulx est exclue des réunions en comité plénier de la Ville de Rimouski depuis juin dernier. Ses collègues lui reprochent de ne pas avoir respecté la confidentialité des discussions qui s’y tiennent. Elle nie ces accusations.
La demande de la semaine dernière était appuyée par une cinquantaine d’élus à travers les municipalités du Québec et continue de recueillir des appuis, selon ses initiatrices. Cette demande correspond à la recommandation 51 du rapport de la Commission Charbonneau, qui stipulait que le gouvernement devait légiférer afin de favoriser les débats publics dans les municipalités et éviter le recours systématique aux discussions à huis clos. Le Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) a également appuyé la demande.
Heureuses
« Nous sommes heureuses de constater que notre demande a été présentée par la députée indépendante Catherine Fournier, conjointement avec la députée de Sherbrooke de Québec solidaire, le député de Rimouski du Parti Québécois et le député indépendant de Chomedey, » se réjouit Virginie Proulx.
« Cela démontre le bien-fondé de notre action et valide notre constat selon lequel il y a place à l’amélioration pour la santé de la démocratie locale au Québec », ajoute-t-elle.
Pas de débat
« Le gouvernement n’a pas offert son consentement pour débattre de la motion, mais nous sommes en contact avec plusieurs députés pour continuer de les sensibiliser par rapport à cet enjeu si important pour nous, » poursuit Évelyne Beaudin.
« Nous recevons positivement l’intérêt que porte l’Assemblée nationale à notre demande et nous continuons nos démarches pour faire de nos municipalités des lieux démocratiques plus transparents et accessibles à la population. Ce n’est que le début. Plusieurs élus présenteront des résolutions dans leur municipalité dans les prochaines semaines, ce qui permettra, on l’espère, d’animer le débat sur la vitalité de nos institutions démocratiques de proximité », renchérit madame Beaudin.
Les deux élues instigatrices du mouvement annoncent qu’elles travaillent à la production d’une vidéo de sensibilisation qui sera diffusée prochainement. Elles effectueront également des démarches auprès des associations municipales afin qu’elles s’engagent à travailler à l’élaboration d’un modèle québécois en matière de transparence municipale d’ici aux prochaines élections ainsi qu’à la défense des droits de tous les élus municipaux.