Un retour de Virginie Proulx au comité plénier est souhaité, au Bic
Deux personnalités impliquées dans le domaine politique et le domaine socio-économique, au Bic, souhaitent le retour de leur conseillère, Virginie Proulx, au sein des réunions du conseil municipal de Rimouski en comité plénier.
Il s’agit de Jérôme Motard, un citoyen qui fait la promotion de la souveraineté alimentaire, et Linda Lavoie, présidente du Comité du patrimoine naturel et culturel du Bic.
Monsieur Motard a beaucoup fait pression sur le conseil municipal, le printemps dernier, afin que le Bic soit doté de jardins libres, notamment. Madame Lavoie s’est surtout sentie interpellée, pour sa part, par le dossier du redécoupage des districts électoraux. Des collègues de madame Proulx l’accusent de ne pas avoir respecté la confidentialité des échanges entre élus.
Courriels
Les échanges de courriel qui seraient à l’origine de l’exclusion de madame Proulx des réunions en comité plénier, en mai dernier, ont été dévoilés la semaine dernière. Il y était justement question de jardins communautaires et publics. Jérôme Motard aurait très bien pu être le correspondant de madame Proulx, mais il refuse de confirmer cette information. Madame Proulx réclame plus de transparence de la part du conseil municipal.
Il avance toutefois des réflexions intéressantes sur la situation actuelle : « Quand on parle de jardins communautaires, d’alimentation de proximité ou de changements climatiques, je crois que ce sont des dossiers sur lesquels la plupart des citoyens sont d’accord et je crois que ça ne devrait pas être un enjeu personnel chaque fois qu’on veut faire quelque chose », note monsieur Motard.
Filmer les débats?
« L’exclusion de madame Proulx des comités pléniers, c’est du gros n’importe quoi. Je ne suis pas surpris. Parlant de transparence, quelqu’un a soumis l’idée lors de la dernière campagne électorale de filmer tous les débats en comité plénier et je suis d’accord avec ça. Toute cette histoire est ridicule et a assez duré. On s’attarde sur des détails alors que les enjeux économiques et environnementaux sont bien plus importants. On devait plutôt se mettre la main dans la main et travailler ensemble. Le manque de transparence à la Ville va un peu avec l’ensemble. De la direction générale aux autres services, on ne sait pas par où commencer pour entamer un discours plus démocratique », estime Jérôme Motard.
Coalition citoyenne
« Ce problème affecte toutes les sphères politiques. Regardez le gouvernement provincial qui doit prendre des décisions sanitaires qui impliquent tout le monde, mais qui n’est pas capable de fournir les documents qui les justifient. Comme un peu tout le monde, je suis déçu. Je crois que nous aurions tous intérêt à former une coalition citoyenne qui surveillerait de près les activités du conseil municipal. Quand à l’exclusion de madame Proulx du comité plénier, je ne vois pas pourquoi une élue serait écartée parce qu’elle pose des questions qui touchent les citoyens. Dans ce cas-là, c’était pour un projet communautaire super positif. Elle a posé des questions sur les relations avec les citoyens et je ne vois pas où est le mal », commente Jérôme Motard.
Maire querelleur
« Pour ce qui est du conflit entre madame Proulx et le maire Parent, face aux différentes crises que nous vivons, notre communauté a plus besoin d’un maire rassembleur que d’un maire querelleur. Les enjeux sont trop grands pour se laisser aller à la petite chicane stérile qui nous divise et qui nous fait perdre un temps précieux. Nous devons mettre nos égos de côté et voir avant tout l’intérêt commun. Pour mettre en place des projets d’avenirs qui feront la fierté de nos enfants et petits-enfants, nous devons être unis, bienveillants les uns avec les autres et être à l’écoute de la pensée divergente. Ensemble nous sommes plus forts. Montrons l’exemple », affirme-t-il également.
Compliqué
« C’est compliqué! Je pense que les citoyens du Bic sont pénalisés par l’absence de madame Proulx des réunions en comité plénier. Elle nous représente, mais là, elle n’a pas l’accès complet aux discussions, aux informations et aux documents. Ce n’est pas l’idéal. C’est toujours délicat, mais idéalement, il faudrait que tout le monde soit là quand ça se passe. Il faut faire cheminer les dossiers », dit madame Lavoie.
Celle-ci ajoute que le Comité est toujours à pied d’œuvre dans le dossier du redécoupage des districts électoraux.
Silence radio
Par ailleurs, c’est le silence radio du côté de Virginie Proulx, qui confirme qu’elle a pris part à la rencontre de conciliation organisée par le ministère des Affaires municipales, vendredi dernier. « On nous a demandé de ne pas faire de commentaire sur la démarche de conciliation. Il y aura une autre rencontre, mais je ne connais pas encore la date. »