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Éducation

100 jeunes autochtones privés d’école

L’école que fréquentent normalement les jeunes autochtones concernés, Sugarloaf High School, alors que des enseignants tenaient une cérémonie d’accueil pour les élèves. (Photo: Facebook)

La députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia dénonce le fait que le gouvernement du Nouveau-Brunswick prive une centaine d’adolescents de la communauté autochtone de Listuguj de leur droit à une éducation de qualité.

« Cette injustice perdure depuis maintenant plus d’un mois alors que le gouvernement Higgs refuse que ces jeunes ne fréquentent leur école secondaire, la Sugarloaf High School située à Campbellton, tout juste l’autre côté du pont J.-C. Van Horne de Pointe-à-la-Croix », soutient un communiqué du bureau de la députée Michaud.

 Le 8 octobre dernier, les autorités nouveau-brunswickoises annonçaient que les résidents de la communauté de Listuguj pouvaient franchir la frontière afin de se procurer des biens et services essentiels auxquels ils n’ont pas accès dans leur communauté.

Alors que les jeunes Mi’kmaq de la maternelle à la 8e année peuvent se rendre à cette école où les cours sont dispensés en anglais, ceux de la 9e année se voient interdire le passage pour une raison inexplicable.

« Il n’y a aucune bonne raison de discriminer ces jeunes qui ont tout autant droit à l’éducation en classe que leurs collègues néo-brunswickois. À mon sens, l’éducation de ces adolescents autochtones représente un service essentiel. Un service dont ils sont privés, car il n’y a pas de solution alternative chez eux » explique Kristina Michaud.

La députée s’est entretenue avec le chef du conseil de bande, Darcy Gray pour tenter de trouver des solutions. À deux reprises, elle a envoyé une lettre au premier ministre Higgs en soutien à la demande de la communauté de permettre aux étudiants de réintégrer les classes.

Kristina Michaud (Photo: Service photo de la Chambre des communes)

Elle a d’ailleurs tenu une rencontre téléphonique avec le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Dominic Cardy, qui se disait ouvert, mais rejetait le blâme du non-respect des exigences de la bulle Atlantique sur le gouvernement du Québec. « Un casse-tête incompréhensible pour les jeunes qui font face à l’isolement et ne demandent qu’à retourner en classe. »

Santé mentale

 « Je suis inquiète pour la santé mentale de ces adolescents qui sont privés de socialiser avec leurs amis et leurs enseignants de Campbellton. Je demande au gouvernement du Nouveau-Brunswick de s’asseoir avec le gouvernement du Québec et le conseil de bande de Listuguj afin de permettre aux jeunes de reprendre les classes le plus rapidement possible. C’est une question d’humanité » somme Kristina Michaud qui n’a pas l’intention de laisser tomber les jeunes qu’elle représente.

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