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Rétrospective 2020-mai: 20e anniversaire de la coupe Memorial

La toile commémorative du 25e anniversaire de L’Océanic. (Photo : courtoisie)

L’Océanic de Rimouski a fêté son 25e anniversaire en 2020, ainsi que le 20e anniversaire de sa seule conquête de la coupe Memorial en mai.

Le 28 mai 2000, la formation rimouskoise avait le meilleur 6-2 en finale sur les représentants de la Ligue de l’Ontario, les Colts de Barrie, dans un tournoi disputé à Halifax.

Pour un gars de Rimouski, Doris Labonté, diriger l’équipe de Rimouski et l’amener à la victoire dans le plus important tournoi de hockey junior au pays aura été son principal accomplissement. L’Océanic aura survolé ce tournoi sans subir la défaite.

Pour les 20 ans de la coupe cette année, monsieur Labonté avait bien voulu partager ses souvenirs avec le journal le soir et avec ses lecteurs dans son langage coloré habituel.

« Ce fut une grande fête! Pour moi, mon plus précieux souvenir est le défilé qui nous a amenés du centre-ville au Colisée, le lendemain de la victoire, où il y avait tellement de monde! »

Fête dans l’autobus

« Comme on était à Halifax pour le tournoi de la coupe Memorial, on était un groupe assez restreint, incluant entre autres les entraîneurs, le personnel de L’Océanic et les parents des joueurs, mais dispersé. Dans l’autobus du retour, on a commencé à se retrouver entre nous. On s’est arrêtés à différents endroits avant d’arriver à Rimouski et dans le fond, c’est vraiment à partir du voyage en autobus qu’on a commencé à fêter, avec le monde, car c’est ça qui était important : la joie que nous avons donné à nos partisans », exprime monsieur Labonté.

Le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, pose en compagnie de Doris Labonté et de Maurice Tanguay. Au centre, la Coupe du Président (champion des séries de la Ligue) et à droite, la fameuse coupe Memorial. (Photo: courtoisie, Doris Labonté)

La magie de Brad Richards

L’équipe de 2000 était très bien équilibrée, mais son grand chef d’orchestre était Brad Richards, de l’Île-du-Prince-Edouard, un des premiers joueurs de L’Océanic issu des Maritimes, une filière qui s’avèrera payante par la suite.

Nous avons rappelé à Doris Labonté un jeu-clé de la rencontre de la finale, alors que Richards avait déjoué un défenseur des Colts de Barrie en finale, en se servant du but de l’adversaire pour se faire une passe à lui-même. Il avait ensuite refilé le disque à son complice, Juraj Kolnik

Grâce à Sébastien Caron

« C’est Juraj qui passait par là qui l’a mis dedans! C’était tout un franc-tireur! Il ne faut pas oublier qu’auparavant c’était 0-0 après la première période et que c’est Sébastien Caron (le gardien) qui nous avait gardé dans la rencontre en effectuant 16 arrêts au premier vingt. Je ne comprenais pas ce qui s’était passé. On n’était pas là. On était «flat» après avoir pourtant remporté nos quatre premières rencontres. Mais on s’est parlé et on s’est ressaisi, de sorte qu’après la deuxième période, on menait 4-0 » relate Doris Labonté.

« C’était peut-être de la nervosité due à l’importance du moment. On a beau dire qu’on se concentre sur la tâche, il faut quand même le faire. Heureusement, Sébastien, contrairement aux autres, n’était pas un gars nerveux! Il a été incroyable! Brad a cassé la glace en 2e période en se faufilant à travers deux défenseurs pour réussir par la suite de compter grâce à un tir vif, dans le « top net ». Après, Benoit Martin a réussi un but de toute beauté. Puis le défenseur Michel Périard avait marqué en avantage numérique. Là, ils étaient assommés, mais ça aurait pu virer encore de bord », se souvient précisément Doris Labonté.

En troisième

« En troisième période, nous avons commencé par une attaque à cinq et nous nous sommes fait compter un but. L’auteur de ce but était nul autre que celui qui est devenu l’entraîneur des Maple Leafs de Tortonto (LNH), Sheldon Keefe. C’était le meilleur joueur des Colts de Barrie. Ceux-ci ont essayé de nous intimider, dans les médias et dans les corridors. Au chapitre des anecdotes : un joueur des Colts, Mike Danton (né Jefferson), a dû changer son nom par la suite parce qu’il s’est retrouvé impliqué dans un complot pour faire assassiner son agent! », raconte l’instructeur-chef.

Accomplissement

Le journal le soir a demandé à Doris Labonté si c’était le plus bel accomplissement de sa vie.

« Sur le plan professionnel, absolument! Gagner la coupe Memorial, c’est gros et on le réalise encore plus, après. Il n’y a pas beaucoup de clubs du Québec qui se sont rendus là et il y a encore beaucoup d’organisations, même des vielles concessions, qui rêvent d’y aller une première fois. Ça fait vraiment plaisir de voir que ça a marqué tous les amateurs de hockey de la région », croit-il.

Sa soirée

Doris Labonté est un peu malchanceux puisque la soirée reconnaissance en son hommage organisée par L’Océanic, cette année, dans le cadre de son 25e anniversaire, a dû être reportée deux fois, d’abord en raison d’une opération qu’il devait subir, puis en raison de la crise sanitaire du coronavirus.

Le principal intéressé ne s’en formalise pas. « J’ai des sentiments partagés. J’ai su que ce serait reporté à l’automne mais on ne sait tellement pas ce qui s’en vient avec cette crise… Par contre, les réactions des gens sur les médias sociaux, même si je n’y vais pas souvent, et les félicitations que j’ai reçues sont très positives. C’est là, la vraie valeur de la reconnaissance. La bannière au plafond du Colisée n’est qu’un symbole qui vient confirmer ça. Elle va rappeler qu’on a monté les marches une par une pour atteindre le succès, que tout ça a été fait avec cœur. »

« La concession, c’est un tout. Il y a l’organisation, les administrateurs, les joueurs, les entraîneurs, mais les partisans en font aussi partie », exprime-t-il.

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