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Nouvelle de 18 h

Des drames peuvent survenir, sur la banquise

Il y a 11 ans, deux personnes perdaient la vie
Une scène captée par l’auteur de ces lignes qui démontre le sentiment d’urgence qui animait les secouristes lors de l’accident qui a coûté la vie de deux personnes, il y a 11 ans. Quelques minutes plus tard, leurs décès étaient confirmés. (Photo: Pierre Michaud archives)

Les événements des derniers jours rappellent le drame survenu il y aura 11 ans, le 12 février prochain, alors que deux personnes ont perdu la vie sur la banquise, dans la baie de Rimouski.

Quelques individus se sont aventurés sur la banquise ces derniers jours et ont suscité de l’inquiétude pour leur sécurité, au point où la Sûreté du Québec a émis hier un avertissement au grand public, précisant qu’il est dangereux de s’y aventurer.

Ce malheureux accident a causé les décès de Gisèle Huot, 53 ans, et de Jacques Carrier, 54 ans. L’auteur de ces lignes avait été dépêché sur les lieux à l’époque où il travaillait aux journaux Le Rimouskois, le Progrès-Écho et Le Courrier du Fleuve.

 Leur disparition avait suscité beaucoup de réactions, car le couple avait quatre enfants et oeuvrait dans le secteur touristique. Madame Carrier était coordonnatrice du Comité de développement touristique Bic-Saint-Fabien. Le couple possédait une auberge réputée à Saint-Simon.

Froid glacial

La journée avait été belle, mais il faisait un froid glacial, en fin d’après-midi, sur le site de l’Association des pêcheurs d’éperlan, où les secouristes croyaient toujours pouvoir encore sauver les trois personnes qui ont vu la glace céder sous leur poids. Un adepte de ski à voile, Robert Pelletier, avait sauvé la troisième personne qui avait failli y laisser sa vie. Ce sont eux qui ont alerté les services d’urgence. Le couple avait pris l’habitude, chaque fin d’hiver, de se rendre sur l’île Saint-Barnabé.

Le couple de raquetteurs avait sombré dans les eaux du fleuve Saint-Laurent entre Rimouski et l’île. Il ne lui restait que huit mètres (25 pieds) à marcher pour atteindre sa destination après avoir parcouru 3,3 kilomètres.

Gisèle Huot et Jacques Carrier sont morts noyés avec des symptômes d’hypothermie après avoir passé près de deux heures dans les eaux glacées à marée haute. Monsieur Carrier avait été le premier à tomber, suivi de sa conjointe.

Gisèle Huot et Jacques Carrier avaient quatre enfants. (Photo: archives)

Recommandations

Le 20 septembre 2010, le coroner et regretté médecin Jean-François Dorval recommandait d’interdire l’accès au fleuve gelé en hiver en face de Rimouski, d’acquérir une embarcation de sauvetage sur glace et d’installer un panneau d’information (horaire des marées, conditions de glace) près de la base de départ pour l’île Saint-Barnabé, lorsque requis pour des raisons de sécurité.

 « C’est de la responsabilité de la Ville de Rimouski d’interdire l’accès à l’île Saint-Barnabé pendant l’hiver », avait exprimé le coroner. Il faut préciser ici que la Ville a suivi toutes les recommandations. Entre autres, le Service de protection incendie de Rimouski possède maintenant une embarcation qui permet d’intervenir près du rivage, en hiver comme en été.

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