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Économie

La réaction d’un commerçant excédé, symptôme d’un grand mécontentement

La Chambre de commerce se prépare à lancer un cri d’alarme
La devanture du commerce Beaulieu Collections exprimait le ras le bol collectif des commerçants, déjà, l’année dernière. (Photo: archives-courtoisie, Djanick Michaud-Facebook)

Un commerçant de Rimouski, Jean-Martin Beaulieu, de Beaulieu Collections, fait jaser le tout Rimouski ce week-end à la suite de la fermeture temporaire de son commerce.

Visiblement excédé par les impacts et par les contraintes de la crise sanitaire du coronavirus, l’homme d’affaires a fermé son commerce pour les deux autres semaines qui restent à faire dans le dernier train de mesures spéciales du premier ministre François Legault, annoncées début janvier. « Entreprise à bout de souffle; réouverture le 8 février », est-il écrit dans la vitrine de Beaulieu Collections, situé au 200 rue Saint-Germain Ouest.

« Mon ami Jean-Martin Beaulieu a livré un témoignage percutant sur la situation qui touche les commerces, dont le sien… qui a plus de 115 ans d’histoire et dont il est le propriétaire pour une quatrième génération à être à la barre de l’entreprise. Nos gens d’affaires et nos entreprises de notre région ont un criant besoin de nous tous », a lancé le président de Réseau Accès Crédit sur sa page Facebook, Djanick Michaud, qui est aussi l’auteur de la photo ci-jointe.

Forte réaction à venir

Le président de la Chambre de commerce et de l’industrie de Rimouski-Neigette, Guillaume Sirois, n’est pas surpris de la réaction de monsieur Beaulieu qui se veut représentative d’un sentiment partagé par plusieurs commerçants. Il confirme que son organisme amorcera un mouvement de revendication, demain.

« C’est bien certain qu’il y a beaucoup de commerçants qui sont à bout de souffle. Nous entreprenons des démarches auprès de différentes instances gouvernementales pour qu’on revienne au système de paliers d’alerte de couleur, par zones. Dans notre secteur, la contagion est maîtrisée et on a besoin de respirer. D’autant plus que nos commerçants font ce qu’il faut avec les mesures sanitaires. Nous constatons également que les seuls programmes d’aide viennent du gouvernement fédéral, alors nous interpellons Québec à ce sujet. Où est son aide? De l’aide directe? C’est important que nos gouvernements appuient notre relance. On en grandement besoin. La pandémie a un gros impact sur notre économie. »

« Nous avons d’ailleurs invité monsieur Beaulieu à s’exprimer dans un communiqué de presse important que nous diffuserons demain. Nous sommes là pour aider nos membres, et plusieurs de nos membres sont exaspérés, ce qui donne des réactions comme ça. On veut revenir à des zones de couleur le 8 février », déclare monsieur Sirois.

Le journal a tenté de joindre monsieur Beaulieu ce matin, mais sans succès. L’entreprise n’a pas émis de commentaire à ce sujet sur sa page Facebook.

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