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Les personnes défavorisées doivent faire leur deuil d’un véhicule mieux adapté

Refonte du transport collectif à Rimouski
C’est ce type de véhicule qui sera en service pour les cinq prochaines années, selon ce que la Ville a annoncé lundi. (Photo: site Internet-Girardin)

Le Comité pour l’amélioration du transport collectif dans Rimouski-Neigette est très déçu de l’annonce de la Ville de Rimouski voulant que le même type d’autobus (G5) sera utilisé lors du prochain contrat de cinq ans de la desserte de transport collectif.

Le conseiller du district Sacré-Cœur et vice-président de la Société des transports de Rimouski, Sébastien Bolduc, a confirmé lundi que ce choix avait été effectué en raison des coûts de chaque véhicule. Les G5 reviennent à 90 000 $ et des autobus à plancher bas auraient coûté deux ou trois fois plus cher. Et pour des autobus électriques, ce serait encore davantage.

Selon Michel Dubé, coordonnateur du groupe de défense des droits des personnes à faible revenu Action populaire Rimouski-Neigette et porte-parole du Comité, c’est une partie majeure des attentes des gens qu’il représente qui vient d’être mise de côté.

Très décevant

« C’est très décevant pour ce qui est de la flotte de véhicules. Ça fait une dizaine d’années qu’on essaie de sensibiliser les élus municipaux au fait que des autobus mieux adaptés auraient constitué un investissement, que ça aurait rapporté pour toutes sortes de considérations, dont l’attractivité pour attirer de nouveaux résidents et l’amélioration de la capacité des gens de se déplacer. Pour des personnes en situation de pauvreté, un transport en commun efficace est une occasion de se réintégrer socialement. Ça aide les personnes âgées à aller chercher des services dont ils ont besoin. »

« On dirait que nos élus ne voient pas ça comme ça. La réponse de monsieur Bolduc a été que le transport collectif est une dépense, pas un investissement. La partie concernant le choix du véhicule comptait pour une grande partie de nos attentes. On peut espérer quand même des améliorations sur les trajets, la tarification, les horaires, pour des abris supplémentaires et les secteurs qui seront desservis », déclare monsieur Dubé.

Personnes âgées

« Si on pense par exemple au projet de résidence pour personnes âgées du Groupe Fari, dans Saint-Pie-X, dont il a été question à la dernière réunion du conseil municipal, on peut se demander si l’endroit retenu fera partie des trajets. Ce n’est pas le cas, présentement. On peut se le demander, car c’est à l’autre bout de la ville et il y a pourtant, déjà, des endroits où on retrouve des personnes âgées qui sont mal desservies », ajoute-t-il.

 « Les secteurs où il y a des personnes vulnérables devraient être priorisés et ce n’est pas le cas présentement. C’est la même chose pour une partie importante du district de Saint-Robert. C’est là qu’on retrouve une concentration de vieux immeubles où les logements sont moins chers et où les gens moins fortunés vont donc s’installer. Dans le même ordre d’idées, une autre revendication est justement d’obtenir une tarification sociale pour les personnes à fiable revenu », précise Michel Dubé.

Rencontre avec le ministre

Ce dernier participera, lundi, avec un regroupement provincial, à une rencontre avec le ministre des Transports, François Bonnardel. « Je souhaite lui parler du désavantage auquel font face les Villes de 50 000 habitants comme Rimouski par rapport aux villes de 100 000 habitants et plus qui ont droit à de meilleures conditions pour leur système de transport en commun. Aussi, je vais défendre les régions, car les discussions tournent souvent autour des besoins des grands centres dans ce type de rencontre ministérielle », conclut monsieur Dubé.

Le ministre des Transports, François Bonnardel. (Photo courtoisie)
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