Le dossier de la cathédrale arrive à un tournant majeur

Le dossier de la cathédrale de Rimouski, fermée depuis novembre 2014 en raison de son mauvais état selon les autorités religieuses de l’époque, vient de connaître un tournant devant les tribunaux qui pourrait s’avérer majeur.

Le juge Damien Saint-Onge a rendu une décision, mardi, concernant la demande de scission d’instance déposée par l’Archevêché.

Il s’agit d’une procédure qui permet d’établir un ordre dans les différents éléments d’un dossier qui compte des requêtes et contre-requêtes concernant notamment la déchéance des marguilliers (qui ont failli à leur devoir selon l’Archevêché), les pouvoirs de l’évêque, la validité de la création d’une nouvelle paroisse (NDLR : qui aurait privé les marguilliers responsables de la cathédrale de certaines ressources), la réouverture de la cathédrale au culte et le caractère abusif des procédures de l’Archevêché.

Premier procès

Ce sera donc la déchéance des marguilliers qui sera au cœur du premier procès qui pourrait durer aussi peu que trois jours. Le juge Saint-Onge a choisi cette avenue, selon notre collègue Michel-Félix Tremblay, de Radio-Canada, en considérant le fait qu’une décision sur cet aspect permettrait de gagner du temps pour le traitement des autres volets, les rendant caduques ou déterminants.

« Ainsi une scission d’instance semble donc être un moyen approprié afin de réduire d’éventuelles questions en litige au second procès, une fois que le noeud du problème, c’est-à-dire la question de la déchéance des marguillers, aura été réglé. Il est dans l’intérêt de la justice que le litige principal soit instruit dans un premier procès, les autres questions étant tellement accessoires qu’elles auraient pu exister dans un recours autonome », a mentionné le juge, selon Radio-Canada.

Les marguilliers sont déçus, car selon eux, c’est plutôt l’inaction de l’Évêque qui a causé tout ce tort à la cathédrale.