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Nouvelle de 18 h

La Maison de fin de vie Marie-Élisabeth craint de manquer de personnel

La pandémie crée de la pression sur le milieu de la santé et sur les bénévoles
La Maion Marie-Élisabeth emploie quelque 35 personnes. (Photo: courtoisie)

La Maison de fin de vie Marie-Élisabeth (MMÉ) de Rimouski ne fait pas exception avec les autres maisons de soins palliatifs du Québec : elle craint un manque de personnel et de bénévoles en raison des effets de la pandémie.

La crise sanitaire du coronavirus requiert plus de main-d’œuvre dans le milieu de la santé, limitant ainsi le bassin de recrutement, et en plus, les normes sanitaires incitent les personnes de 65 ans et plus, qui sont souvent la catégorie de citoyens les plus engagés bénévolement, à rester chez elles.

Cela semble un peu paradoxal, car la Maison se tire bien d’affaire du côté du financement, malgré la crise qui dure bientôt depuis un an.

Un signal

« Nous avons reçu un signal qui vient sonner l’alarme pour nous inquiéter. Nous avons un poste d’infirmière auxiliaire qui est ouvert depuis un mois et le peu de candidatures que nous recevons n’est pas à la hauteur de ce que nous souhaitions. C’est la première fois que ça arrive dans les 11 ans d’histoire de la Maison », confie la directrice générale de la MMÉ, Paule Côté.

« Nous avons réussi à réintégrer quelques bénévoles. C’est moins criant qu’au printemps, mais nous sommes tout juste sur la ligne. Cette ligne est fine entre nos besoins et ceux qu’on arrive à recruter. Nous avons besoin de bénévoles, notamment pour la cuisine et pour les soins. Ces personnes, on les forme. C’est un engagement qu’on demande à la personne, de venir quatre heures par semaine. En échange, on lui fournit tout l’accompagnement. Tous les bénévoles apprennent les valeurs de la maison et son orientation. »

Paule Côté, dans la cour de la Maison Marie-Élisabeth. (Photo: courtoisie)

La Maison est un peu comme une ville dans la ville. On n’y retrouve pas seulement des infirmières. « Nous avons 35 employés. Nous avons des employés administratifs, des cuisiniers, des préposés aux bénéficiaires, des infirmières, des infirmières auxiliaires. Nous avons un projet à l’essai avec des aides de service. Il y a aussi des bénévoles dans à peu près tous les secteurs », précise Paule Côté.

Milieu de travail unique

Ce qui étonne, quand on réalise que la Maison Marie-Élisabeth risque de manquer de personnel, c’est que c’est un milieu de travail habituellement très recherché.

« Nous sommes un milieu de travail de choix. D’habitude, les gens nous choisissent parce que nous sommes un milieu sain et harmonieux et parce que nous partageons des valeurs de compassion et d’amour. Il y a une qualité de soins qui est dispensée et une qualité de temps que nous pouvons donner aux patients. C’est très satisfaisant pour un employé ou un bénévole de faire partie de notre équipe. Nous ne sommes pas en pénurie de personnel, mais nous voyons des signes inquiétants pour la première fois. On sait qu’il y a aussi des départs à la retraite qui s’en viennent au sein de nos employés. »

Finances

Alors qu’on aurait pu s’attendre à ce que ce soit le financement, la principale difficulté, madame Côté se dit rassurée sous cet aspect :

« Autant on a eu de grosses baisses au printemps 2020, autant nos campagnes et nos activités mises en place depuis ce temps ont été satisfaisantes. Nous avons cependant recommencé une nouvelle année administrative en janvier dernier et il faut continuer d’être performants et inventifs. C’est sûr qu’il n’y aura pas de Salon des vins cette année. Nous ne réunirons pas 1 000 personnes dans un hôtel, alors il faudra encore se réinventer. Mais la population de Rimouski est extrêmement généreuse et nous soutient. Nous allons encore pouvoir compter sur elle », conclut Paule Côté.

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