La Ferme du Castor Gras pourra opérer un camping à la ferme dès cet été
Le propriétaire de la Ferme du Castor Gras de Notre-Dame-des-Neiges, Frédéric Moisan-Wilson, a obtenu l’autorisation tant attendue de la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ); il pourra donc opérer un camping à la ferme dès cet été.
« Je suis très content. C’est un grand soulagement. J’ai mis beaucoup d’énergie dans ce projet. L’objectif n’est pas d’opérer un grand camping, mais de proposer une expérience différente à la clientèle, par exemple de se réveiller au son de la volaille et de vivre l’expérience de la ferme. J’ai l’autorisation pour 15 terrains, mais je prévois commencer avec huit. Il me reste les installations septiques à mettre en place avant d’ouvrir », raconte M. Moisan-Wilson.
La Municipalité de Notre-Dame-des-Neiges a accordé son appui au projet. « Je voudrais offrir aux touristes une expérience différente, celle de passer une ou deux nuits à la ferme. Ils pourront participer ou non au travail du potager et voir comment on peut produire des fruits et des légumes à échelle humaine. Ils pourront même reproduire le tout chez eux », explique le producteur agricole.
« Je suis d’abord un producteur agricole. Ce sera toujours la partie la plus importante de l’entreprise. J’aimerais hausser la production de permaculture un peu, de manière à pouvoir avoir trois employés. C’est beaucoup de travail aux champs, en plus d’aller voir les poules deux fois jour », indique celui qui est surtout connu pour ses micropousses et ses salades mesclun disponibles dans plusieurs restaurants de Trois-Pistoles en été.
« Je fais aussi des champignons, mais c’est un peu une légende urbaine dans le sens qu’ils sont toujours tous vendus, si bien que les consommateurs ne les voient pas. J’ai des œufs fermiers et j’aurai bientôt mes premières volailles sur le marché. J’ai un verger d’un demi-hectare qui devrait commencer à produire cette année et je vais planter un hectare de poiriers cette année. Je pourrai offrir de l’autocueillette dans trois ou quatre ans », précise le producteur agricole.
Une agriculture différente
Originaire de Saint-Hyacinthe, Frédéric a beaucoup voyagé, notamment à l’international où il vivait en travaillant sur des fermes. Avant cela, il avait travaillé dans le domaine de l’informatique et dans la gestion d’un restaurant à Sherbrooke. « Je suis parti avec mon sac à dos. J’ai découvert plein de choses. Des coutumes différentes. Après six ans à l’international, j’ai souhaité revenir au Québec et lancer mon entreprise agricole, mais avec un modèle différent de ce que l’on trouve à Saint-Hyacinthe. Au fil de mes voyages, je suis tombé amoureux avec l’eau. Je voulais m’installer près du fleuve et en même temps pas trop loin de mes parents qui sont à Saint-Hyacinthe. Quand j’ai vu cette terre à vendre à Trois-Pistoles, je me suis dit que c’était là que je voulais m’installer. La terre avait du potentiel et était parmi les moins chères disponibles sur le marché à ce moment-là », raconte-t-il.
Avec ses pousses, Frédéric produit une salade 100 % locale très appréciée de la population du coin. Il vend ses produits, salades et champignons directement à la ferme, au Marché public de Trois-Pistoles, à la Boucherie Centre-Ville et au Marché IGA de Trois-Pistoles.
Consolidation et expansion
L’entreprise possède une terre de 57 acres, mais seulement un acre et demi est actuellement en production en permaculture qui prend en considération la biodiversité de chaque système. « J’utilise les rotations, et les micropousses produisent leurs propres nutriments. On ne fertilise pas. Pour l’avenir, je voudrais augmenter les superficies en production tout en demeurant dans l’agriculture à petite taille », signale M. Moisan-Wilson.