Actualités > Dernière heure > La Table des élus municipaux prend position à son tour
Dernière heure

La Table des élus municipaux prend position à son tour

On prône de la transparence tout en demeurant prudent
Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent;
Les membres de la Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent. (Photo: archives)

Les membres de la Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) réagissent à leur tour au maintien de la région en zone orange, alors que des régions voisines, affichant une situation épidémiologique apparemment comparable, passeront au jaune le 26 mars.

Les députés de Rimouski, Harold LeBel et de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, ont lancé le bal, ce matin et ce midi.

« Depuis le début de la pandémie, nous tenons des rencontres minimalement aux deux semaines avec la présidente-directrice générale du CISSS (Centre intégré de santé et de services sociaux) Bas Saint-Laurent, Isabelle Malo, pour discuter de l’évolution de la pandémie dans notre région. L’information que nous recevons sur le nombre de cas, les éclosions en cours, les capacités hospitalières, les besoins d’arrimage avec le monde municipal et l’évolution de la vaccination est excellente, pertinente et à jour », souligne Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la TREMBSL.

Manque d’informations

Monsieur Lagacé va dans le même sens que monsieur Bérubé en ce qui a trait au manque de précision dans les communications du gouvernement.

« Malheureusement, malgré la qualité exceptionnelle de ces échanges, nous manquons aujourd’hui d’informations claires pour comprendre la décision de la Santé publique nationale de nous maintenir en zone orange », déplore-t-il.

Pour la TREMBSL, il devient de plus en plus difficile de s’y retrouver avec un système d’alerte qui réfère à des critères en constante redéfinition. « Nous avons toujours exprimé le souhait d’avoir des indicateurs pour orienter notre population sur les objectifs à rencontrer, tout en reconnaissant le caractère exceptionnel de la situation », ajoute Pierre D’Amours, maire d’Amqui et vice-président de la Table.

Critères bien réels

Or, selon la Table, ces critères existent bel et bien. Le Dr Arruda (directeur national de la Santé publique) en a mentionné plusieurs en conférence de presse hier : le nombre de cas, d’hospitalisation, de décès, le vecteur de transmission, le pourcentage de variants détectés et la capacité de traçage des cas.

« À une question précise d’un journaliste sur la situation du Bas-Saint-Laurent, le directeur national de la Santé publique ajoutait que les modalités de passage à une zone d’alerte plus basse avaient été rehaussés à cause de la présence potentielle de variants et qu’il fallait plus de stabilité dans les chiffres », souligne-t-on.

 « Cela dit, au niveau régional, nous souhaitons connaître les seuils établis et qu’on nous explique en quoi le Bas-Saint-Laurent n’y répond pas, avant que les décisions ne soient annoncées. Cela nous permettra de mieux informer la population qui ne demande qu’à comprendre comment elle peut améliorer davantage son bilan. Par ailleurs, si nous rencontrons les exigences, nous espérons que le gouvernement autorisera rapidement les allègements qui reflètent la réalité de notre situation », souligne monsieur D’Amours.

Prudence

Les membres de la TREMBSL adhèrent au principe de prudence, continuent à travailler de concert avec la Santé publique et invitent la population à respecter les mesures de prévention. « Certains variants sont beaucoup plus contagieux et ils causent des ravages en Europe, mais aussi plus près de nous. L’Ontario est actuellement confrontée à une remontée importante des cas. Nous ne sommes pas à l’abri et il faut à tout prix éviter une nouvelle vague », analyse Bruno Paradis, préfet de La Mitis et membre de l’exécutif.

« Il devient toutefois difficile de cerner ce qui distingue les zones rouges des zones orange, alors que les allègements se multiplient dans les premières et qu’ils plafonnent dans les secondes. Ainsi, l’heure du couvre-feu et l’accès aux salles de spectacle seront les mêmes dans les deux cas. Bien que nous ayons très peu de cas, qu’est-ce qui nous distingue vraiment de l’épicentre de la pandémie à ce moment-là », s’interroge-t-il.

« Nous comprenons bien que la volonté de tous les intervenants est d’alléger les mesures de confinement après une longue année de lutte contre la COVID-19 et saluons l’annonce de la reprise des classes à temps plein pour les élèves des secondaires 3, 4 et 5 en zone orange qui en témoigne », ajoute Rénald Bernier, maire de Saint-Pascal et également membre de l’exécutif de la Table.

« Nous reconnaissons aussi l’importance d’assouplir les mesures de confinement dans les zones rouges dont les populations ont particulièrement été affligées par ce fléau. »

Effet sur la population

Michel Lagacé se veut très conscient de l’effet de la nouvelle sur la population : « Nous aspirons, comme toute la population du Québec, à retrouver notre vie sociale, nos amis et nos familles élargies le plus rapidement possible. La meilleure façon d’y parvenir demeure de poursuivre nos efforts pour limiter la propagation de la maladie, démontrer que nous rencontrons les critères de passage à une zone jaune, qui devront cependant être précisés par la Santé publique, et participer massivement à la campagne de vaccination qui doit se déployer de façon efficace et équitable dans l’ensemble des régions du Québec. »

Facebook Twitter Reddit