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Nouvelle de 18 h

Les premiers horodateurs seront installés bientôt

Le maire Parent répond à la Chambre de commerce
Un exemple du type d’horodateur qui sera utilisé. (Photo: courtoisie)

Le maire de Rimouski, Marc Parent, confirme au journal le soir que les équipements attendus pour implanter le nouveau système de gestion automatisé des espaces de stationnement municipaux publics sont arrivés au Québec.

Ce qui laisse entrevoir le début des travaux d’installation des nouveaux horodateurs pour bientôt, selon le maire, Marc Parent, en entrevue exclusive au journal le soir. Ces travaux devaient débuter l’automne dernier, mais un problème d’approvisionnement dû à l’impact de la crise sanitaire sur les échanges internationaux a perturbé la production des pièces chez les fournisseurs de la Ville. De vieux parcomètres sont restés fonctionnels momentanément.

Rimouski annonçait en octobre le lancement d’un programme d’investissement de 1 M$ sur cinq ans pour la première phase de cette nouvelle stratégie. Dans le cadre de celle-ci, 162 parcomètres du centre-ville ont été retirés et remplacés par des zones gratuites d’une durée de 90 minutes, du lundi au vendredi, de 8 h à 18 h. Il reste 520 cases à réorganiser, dont une partie couverte par un premier déploiement d’une vingtaine d’horodateurs intelligents pour une centaine de cases.

Ceux-ci permettront notamment de recueillir des données sur les habitudes des consommateurs, de payer par le biais d’une application, d’une carte de crédit ou d’une carte de débit et de conserver en mémoire les crédits restants pour utilisation dans une autre zone de stationnement. On fonctionnera à l’aide de photos des plaques d’immatriculation.

Le maire fait remarquer que ce projet est avant tout orchestré pour accommoder les usagers des lieux d’affaires du centre-ville.

« En créant les espaces de 90 minutes, on a retiré autant de parcomètres et là, la bonne nouvelle, c’est que les fameux horodateurs sont arrivés depuis quelques jours. Des tests finaux doivent être faits et on les aura bientôt et on pourra les installer. Ils sont « posés et balancés » et rendus en territoire québécois. Ce n’est pas encore rendu à Rimouski et on voudra s’assurer encore une fois que tout fonctionne bien, mais ça s’en vient. »

« On vient aider encore les commerçants, parce que les quinze premières minutes seront gratuites et ensuite, peu importe où un consommateur sera dans le centre-ville, il pourra se déplacer dans un autre espace de stationnement près d’un autre commerce et conserver sa banque de temps de stationnement pour la réutiliser. Plus besoin de traîner de la monnaie dans ses poches. On veut inciter l’accès aux commerces », soutient monsieur Parent.

La hausse des vignettes

Par ailleurs, à propos de la hausse du coût des vignettes de stationnement annuelles décriée par la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette, dans un texte publié hier, monsieur Parent, rappelant ce qui précède, croit que les commerçants gagnent toujours au change.

Le président de la Chambre, Guillaume Sirois, mentionnait notamment que la pandémie avait déjà causé assez de dégâts économiques chez les gens d’affaires locaux. On demandait un remboursement, malgré l’existence d’un programme d’aide financière déjà offert par la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER)

« Il faut remettre les choses dans leur perspective. Sur le territoire de la ville de Rimouski, il y a 424 espaces de stationnement disponibles avec des vignettes. Sur ces 424 espaces, plus de 40% sont payés par des organismes gouvernementaux ou des grandes entreprises nationales ou internationales. À l’opposé, moins de 10% de ces vignettes sont payées par des commerçants locaux. La SOPER, qui est le bras économique de la Ville de Rimouski, offre un programme à tous les détenteurs de vignette pour proposer un remboursement parce qu’effectivement, on considère que pour certains, ça a pu être plus difficile. »

Une « bonne » hausse de tarifs

On n’entend pas souvent ça, mais le coordonnateur de l’organisme Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, également membre du Comité pour l’amélioration du transport collectif dans Rimouski-Neigette, considère que la hausse de tarifs de vignettes de stationnement est une bonne chose.

« Lors des consultations sur le transport collectif, un citoyen est venu souligner que l’abonnement mensuel de transport collectif coûtait 105 $, ce qui était plus cher que le coût mensuel d’une vignette de stationnement. Ça avait fait sursauter tout le monde et je crois que ce n’est pas tombé dans l’oreille de sourds, au sein du conseil municipal. Il faut être conséquent si on veut favoriser une hausse de l’achalandage du transport collectif. J’irais jusqu’à dire qu’il y a d’autres organisations qui devraient augmenter leur tarif de stationnement. Je pense notamment au Cégep. »

« Ça suscite une espèce de concurrence déloyale en favorisant l’utilisation de l’auto en solo. Prenons le transport collectif pour se rendre au centre-ville! Il y aura moins d’autos, moins de gaz à effets et de serre; on s’assurera de conserver nos services de transport et on préservera l’environnement », résume monsieur Dubé.

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