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Des malades chroniques hésitent à se faire soigner pendant la pandémie

Le masque, symbole par excellence de cette crise, mais une photo qui nous montre aussi une personne en détresse, car la crise a eu des impacts importants sur la santé mentale.(Photo: Unsplash photos)

Un nouveau sondage mené à l’échelle nationale démontre que les personnes atteintes de maladies chroniques, telles que l’arthrite, le cancer, le diabète, les maladies cardiaques ou l’obésité, sont réticentes à demander des soins proactifs pendant la pandémie de COVID-19.

Bien que les Canadiens puissent penser qu’ils réduisent ainsi les risques potentiels pour leur santé, retarder les soins pourrait accroître les risques de résultats de santé négatifs et alourdir la charge des professionnels de la santé et de notre système médical.

Ne pas mettre sa santé sur pause

« Les personnes concernées sont encouragées à consulter les professionnels de la santé de manière sûre et efficace pendant la pandémie de COVID-19. Chaque province et territoire propose des services de télémédecine et de soins virtuels. Pour ceux ou celles qui ont besoin de soins en personne, les Canadiens doivent se sentir à l’aise de contacter leurs prestataires de soins de santé qui offrent des environnements sûrs et aseptisés pour le traitement », explique un communiqué de la compagnie de soins de santé Novo Nordisk Canada, qui a parrainé cette recherche.

Selon les résultats du sondage :

  • Près de quatre Canadiens sur dix (38 %) interrogés, qui ont reçu un diagnostic clinique de maladie chronique, ont déclaré qu’ils évitent complètement le système de santé pendant la pandémie.
  • Parmi les répondants ayant reçu un diagnostic clinique de maladie chronique, 13 % n’ont ni consulté leur médecin ni effectué de visite virtuelle/d’appel téléphonique depuis le début de la pandémie.
  • Un peu plus de la moitié (56 %) des répondants au sondage atteints d’une maladie chronique ont consulté leur médecin en personne pendant la pandémie.

Déclarations d’expert(e)s :

« Offrir des soins en mode virtuel est bénéfique pour les patients, les professionnels de la santé et le système en entier. Surtout dans un contexte de pandémie, la médecine virtuelle peut faciliter l’accès aux soins. Cela peut être salutaire pour les personnes qui vivent dans une région éloignée ou si elles ont des contraintes de mobilité. Les consultations électroniques peuvent aider les fournisseurs de soins primaires à obtenir les conseils de spécialistes pour leurs patients. De nombreuses personnes atteintes de diabète trouvent que les visites virtuelles sont pratiques; elles bénéficient de soins cliniques de haute qualité et peuvent accéder au soutien dont elles ont besoin dans un environnement virtuel », estime Seema Nagpal, vice-présidente, Diabète Canada.

Danger

« Ne tardez pas à vous rendre à l’hôpital si vous êtes préoccupé par un problème de santé grave, en particulier si une acidocétose diabétique (ACD) est suspectée. L’ACD est une complication grave du diabète de type 1 qui peut mettre la vie en danger si elle n’est pas traitée rapidement. En général, les services des urgences et les services hospitaliers mettent en œuvre toutes les mesures possibles pour prévenir la propagation de l’infection et sont hautement organisés en termes de traitement séparé des patient(e)s atteint(e)s de COVID-19, de COVID-19 présumée et ceux non atteint(e)s de la COVID-19 », ajoute Sarah Linklater, directrice scientifique, de la société FRDJ Canada qui effectue des recherches sur le diabète.

« L’obésité est une maladie chronique, progressive et récurrente grave, similaire au diabète ou à l’hypertension artérielle, qui peut avoir un impact négatif sur votre santé physique et mentale. Comme toute autre maladie chronique, des soins à long terme, continus et interdisciplinaires sont nécessaires pour gérer efficacement l’obésité. Nous savons que les soins de l’obésité ont été perturbés un peu partout au Canada. Mais il existe des moyens sûrs et fiables de parler aux professionnels de la santé pendant la pandémie, comme les soins virtuels et, dans certains cas, les consultations en personne. Ne mettez pas votre santé sur pause », affirme D re Mary Forhan, directrice scientifique, Obésité Canada.

À propos du sondage
Ce sondage, demandé par Novo Nordisk Canada Inc., a été réalisé à l’aide du panel en ligne de Léger entre le 26 et le 28 février 2021. Parmi les 1 532 répondants canadiens adultes, 492 (35 %) d’entre eux (elles) ont reçu un diagnostic clinique de maladie chronique (p. ex. arthrite, cancer, diabète, maladie cardiaque, troubles de l’humeur, obésité, etc.). La marge d’erreur probable estimée par Léger est de ± 2,5 %, 19 fois sur 20.

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