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Une exposition collective débute, au Musée régional

Le Musée régional de Rimouski annonce l’ouverture de l’exposition collective Tribune(s), qui présente des œuvres de sa collection.
 
Espace sécuritaire de réflexion, d’échanges et de débats, l’exposition Tribune(s) se veut une introduction à six pratiques artistiques actuelles engagées. Les seize œuvres sélectionnées – dont douze sont des acquisitions récentes à notre collection – abordent avec lucidité et une profonde humanité des sujets aussi complexes que le colonialisme, les droits de la personne, les scandales politico-militaires, l’identité culturelle, les politiques territoriales, le racisme systémique, les expériences traumatiques et le deuil.
 
Exposition-laboratoire, Tribune(s) permet d’appréhender autrement l’art actuel par la présentation, aux côtés des œuvres, d’artéfacts, d’articles de journaux et de textes législatifs, entre autres éléments de médiation. Cet aperçu des archives personnelles des artistes, ainsi que des dossiers d’acquisition préparés par la conservatrice et commissaire, facilite la contextualisation des démarches militantes mises de l’avant tout en dévoilant au regard un aspect méconnu des activités professionnelles des artistes et des muséologues.
 
Deux midi-conférences  
Animés par Ève De Garie-Lamanque, conservatrice de l’art contemporain et commissaire de l’exposition, ces événements en ligne gratuits seront diffusés en direct sur la page Facebook du Musée.
Les dates sont à venir.
 
Biographie des artistes
Dominique Blain
https://dominiqueblain.com/ Dominique Blain vit et travaille à Montréal. Évitant les pièges du didactisme que l’on associe souvent à l’art politique, l’artiste aborde des thèmes comme la guerre, le racisme, l’esclavage, l’endoctrinement des masses et des enfants et les rapports de domination de toutes sortes. À partir de photographies d’archives et d’objets trouvés, Blain ravive le sens des matériaux utilisés en les sortant de la torpeur provoquée par la prolifération d’images de toutes sortes, afin d’en révéler certaines résonances idéologiques. Elle a exposé dans plusieurs villes nord-américaines, européennes ainsi qu’en Australie. Trois expositions rétrospectives majeures lui ont été consacrées, à Montréal, Régina et Calgary en 2004, à Québec, San Francisco et Rome en 1998, et à Bristol, Belfast, Londres, Edimbourg, Newcastle et Cambridge en 1997-98. Dominique Blain a réalisé plusieurs œuvres publiques au Québec, notamment aux Jardins de Métis (2007). Elle a reçu le prix Paul-Émile-Borduas, prix du Québec 2014 et le prix Les Elles de l’Art en 2009 attribué par Pratt& Whitney en association avec le Conseil des arts de Montréal.
 
Sorel Cohen
http://www.sorelcohen.com/
Depuis plus de quarante ans, Sorel Cohen est une figure importante de la scène artistique canadienne. Sa démarche, résolument autobiographique et féministe, tisse des liens originaux entre la photographie, la peinture et l’histoire de l’art. Dans les années 1970, elle s’est investie dans des pratiques nouvelles comme la fusion de la performance et de la photographie, une approche rarement utilisée à l’époque, et devenait actrice de sa mise en image. Cohen a participé à de nombreuses expositions collectives et individuelles, ici et à l’étranger, parmi lesquelles Le geste oublié, en 1986, au Musée d’art contemporain de Montréal, Divans maudits, au Centre culturel canadien à Paris en 2003 et plus récemment, ELLES Photographes, au Musée des beaux-arts de Montréal en 2016-17 et Photography in Canada: 1960–2000, au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa en 2017. Elle s’est vue confier plusieurs mandats à titre de professeure invitée dans diverses institutions d’enseignement supérieur au pays. Son œuvre fait partie de plusieurs collections publiques dont la Bibliothèque Kandinsky du Centre Georges Pompidou à Paris, le Cabinet de la photographie de la Bibliothèque nationale à Paris, le Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, le Musée des beaux-arts de Montréal et le Musée d’art contemporain de Montréal. Elle vit et travaille à Montréal.
 
André Fournelle
https://andrefournelle.com/
Né en Angleterre, André Fournelle est orphelin de guerre et est adopté au Canada à l’âge d’un an. En marge des cadres institutionnels de l’enseignement de l’art, André Fournelle fait son apprentissage artistique à travers des lectures, des recherches et des expérimentations diverses. André Fournelle commence à faire connaître son œuvre au début des années 60. Après avoir travaillé deux ans dans une fonderie industrielle et bénéficié du compagnonnage d’Armand Vaillancourt en fonderie d’art, il met sur pied la Fonderie expérimentale et collective avec Marc Boisvert. Il collabore également avec Marcelle Ferron à la recherche d’alliages de verre et de métal. Dans les années 70, il fait partie du groupe EAT (Experiments in Art and Technology), un laboratoire de création multidisciplinaire américain créé par Robert Rauschenberg. À Paris en 1994, Fournelle représente le Québec comme sculpteur aux Jeux de la francophonie. En 1999, près du pont des Arts à Paris, il réalise l’intervention Lumière et silence dont la mise à feu est assumée par le critique et historien Pierre Restany. En 2005, il mène le projet Les incendiaires sur le parvis du Centre Pompidou à Paris. Tout au long de sa carrière, André Fournelle conçoit et installe de très nombreuses œuvres d’art public au Québec, aux États-Unis et en Europe. La pertinence de son travail témoigne de son engagement politique et social.
 
Maryse Goudreau
https://marysegoudreau.com/
Née à Campbellton (Nouveau-Brunswick).Vit et travaille à Escuminac (Québec). Maryse Goudreau est artiste, cinéaste et chercheuse indépendante. Elle réalise des œuvres où se croisent images, documents, gestes de soin artistique et participatif. Hybride, sa création traverse la photographie, mais aussi l’essai vidéographique et photographique interactif, les dispositifs immersifs, l’art action, ou encore l’art sonore. Maryse Goudreau travaille l’image, les fonds photographiques et l’art participatif en élaborant des archives thématiques qui offrent des regards croisés, tant sociologiques que politiques et anthropologiques. Elle cherche à affranchir les images de leurs relations statiques à une histoire officielle. En 2017, elle fut la première lauréate du Prix Lynne-Cohen offert en partenariat avec le Musée national des beaux-arts du Québec. Elle fut lauréate du prix du CALQ – Artiste de l’année en Gaspésie en 2020.
 
Garry Neill Kennedy
Né à St. Catherines (Ontario) en 1935, Garry Neill Kennedy est un artiste, un éducateur en art et un ancien président du Nova Scotia College of Art and Design (NSCAD). Surtout connu pour ses peintures, ce qui est inhabituel pour un artiste conceptuel, il dirige NSCAD de 1967 à 1990. Son influence y est immédiate et fondamentale – il en fait une mecque de l’art conceptuel. En 2003, Kennedy a été récipiendaire de l’Ordre du Canada et, en 2004, a reçu le Prix du Gouverneur général en arts visuels et médiatiques. Kennedy a eu récemment des expositions individuelles à Printed Matter à New York, à la Art Gallery of Nova Scotia à Halifax, au Pickled Art Centre à Beijing, au Museum of Contemporary Canadian Art à Toronto et aux Jeux olympiques de 2010 à Vancouver. Ses œuvres se retrouvent dans de nombreuses collections publiques et privées, notamment la Vancouver Art Gallery, la Art Gallery of Nova Scotia, la Art Gallery of Ontario, le Museum of Modern Art (New York) et le Musée des beaux-arts du Canada.
 
Nadia Myre
http://www.nadiamyre.net/
Née en 1974 à Montréal, Nadia Myre est d’origine algonquine et membre de la nation Kitigan Zibi Anishinaabeg. Artiste multidisciplinaire, elle utilise la participation du public comme stratégie pour amorcer un dialogue sur l’identité, la résilience et les politiques d’appartenance. Elle est diplômée du Camosun Collège (1995) ainsi que de l’Université d’art et de design Emily-Carr (1997) et elle détient une maîtrise en arts visuels de l’Université Concordia (2002). Nadia Myre est récipiendaire de nombreux prix, notamment le Prix de la Commission autochtone de la Walter Phillips Gallery du Banff Centre for Arts (2016), le Prix Sobey pour les arts (2014), le Prix Pratt and Whitney Canada Les Elles de l’art, remis par le Conseil des arts de Montréal (2011), le Prix à la création artistique pour la région des Laurentides (2009), et une bourse du Eiteljorg Museum of American Indians and Western Art (2003). En 2017-2018, le Musée des beaux-arts de Montréal consacrait une première exposition monographique à Nadia Myre.
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