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Kayak au centre-ville : pas question de lâcher le morceau

La pratique du kayak dans la baie de Rimouski devrait s’accentuer dans les prochaines années et le secteur touristique devrait en tirer profit.. (Photo: Armand Dubé)

Des amateurs de kayak de mer et de sports alternatifs n’ont pas l’intention de lâcher le morceau concernant l’aménagement d’un site offrant formation et location d’embarcations à l’embouchure de la rivière Rimouski.

Faut-il aménager cet endroit dans une perspective de développement touristique ou simplement faciliter l’accès au site, entre le pont de la route 132 et l’écluse Price, aux individus qui pratiquent les sports nautiques?

Un débat à ce sujet fait rage depuis janvier, alors que la Ville annonçait avoir déposé une offre d’achat pour acquérir des terrains d’Hydro-Québec afin de mettre en place des espaces de stationnement spécialement dédiés aux amateurs de sports nautiques, pour qu’ils puissent aisément descendre leur embarcation à l’eau.

Cependant, le promoteur d’un projet d’école et de centre de location de kayaks, Philippe Beaulac, et l’homme d’affaires et sportif, Marcel Gagné, croient qu’il faut voir plus grand en offrant aux visiteurs des facilités qui permettront d’encourager les visiteurs à pratiquer le kayak dans la baie de Rimouski. Le maire Marc Parent, ne tient pas à installer un débarcadère ou rampe de mise à l’eau conventionnels à cet endroit, puisque la Ville a déjà investi dans un tel équipement plus à l’Est, à la marina.

Un mémoire

Marcel Gagné rappelle qu’un autre féru de plein air, le communicateur Armand Dubé, a déjà déposé un mémoire à la Ville de Rimouski à ce sujet en 1999, se faisant le promoteur du kayak comme outil de développement touristique. « Ça nous donne une idée du potentiel qui est carrément ignoré par tous les maires et conseils municipaux depuis plus de vingt ans. Une aberration », constate monsieur Gagné.

« L’existence d’un bassin naturel, entouré de l’islet Canuel, de l’île St-Barnabé, des marais de Sacré-Cœur, de la ville et du port de Rimouski-est représente un atout important sur le plan touristique. En outre il permet la pratique de cette activité nautique des plus intéressantes, notamment pour la clientèle de non-initiés qui aimerait s’adonner au kayak de mer en toute sécurité  non loin de la côte », écrivait monsieur Dubé.

« Rimouski possède en outre un atout de taille avec le développement de l’île St-Barnabé et son accessibilité par voie de mer. Cette île représente un attrait sans pareil pour les kayakistes qui désireraient s’y arrêter lors de leur randonnée sur le littoral. D’ailleurs l’expérience vécue depuis 1999 avec le rallye du littoral et de l’Île Saint-Barnabé a démontré le plein potentiel de Rimouski pour la pratique du kayak de mer à partir de l’embouchure de la rivière », ajoutait-il.

Très sécuritaire

« Le site de départ proposé est orienté de façon très sécuritaire.  Il est  protégé des vents dominants Ouest-Nord-Ouest par l’islet Canuel et l’Île St-Barnabé. En outre le niveau de l’eau (peu de profondeur)  fait en sorte que l’on évite la formation de vagues pouvant provenir du Nord-Est. Cet  accès facile de la partie Ouest le long du littoral et des marais est un atout majeur qui permettra d’intervenir rapidement en cas de besoin », mentionnait également Armand Dubé.

Accès

« J’ai amorcé des démarches pour qu’on ait tout d’abord accès au stationnement qui appartient à Hydro-Québec, mais qui est loué au Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent. C’est le point central de toute l’histoire. C’est tout juste à côté de la bâtisse de l’Association des pêcheurs de saumon. Il n’y a rien de réglé avec la Ville. Le maire Parent dit qu’il va falloir faire des tests de sol, faire des vérifications auprès (du ministère) de l’Environnement, former un comité, etc., tout ça s’annonce très long pour une éventuelle transaction. Parle-t-on de deux ans, de trois ans, ou de quatre ans? », exprime Marcel Gagné.

« Il n’y a rien à faire avec la Ville actuellement. Ce sont un maire et un conseil en fin de mandat. Si on regarde les propositions d’Armand Dubé qui remontent à 1991, il n’y a rien eu de fait. Ma stratégie est de d’abord avoir accès au fameux stationnement. Pour la descente dans la rivière, on verra après, mais j’ai un contact chez Hydro-Québec qui s’occupe de ce genre de dossier. J’ai des objectifs à moyen terme », ajoute monsieur Gagné.

Rencontre avec les candidats à la mairie

Philippe Beaulac est aussi très actif, en complicité avec Marcel Gagné, mais aussi de son côté. Il en est même à préparer un site Web.

« Je suis en contact avec une personne qui va monter notre site Internet. Nous allons tout mettre en branle pour que tout soit prêt dès le moment où on pourra avoir une confirmation comme quoi les emplacements sont débloqués pour notre utilisation. On essaie de travailler avec Hydro-Québec, le propriétaire des terrains. Pas besoin de la Ville. On a rencontré la candidate à la mairie Virginie Proulx et nous la rencontrons de nouveau cette semaine. Nous avons aussi l’intention de rencontrer Guy Caron la semaine prochaine. On mise sur la prochaine élection pour avoir plus de volonté politique. C’est le prochain conseil qui va vivre avec le projet », confie-t-il.

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