La CSN demande la fermeture temporaire de l’usine Viandes Du Breton
Constatant que la situation s’est grandement détériorée au cours des derniers jours et que l’éclosion de la COVID-19 dans l’usine est hors de contrôle, le Syndicat des travailleuses et travailleurs Viandes du Breton – CSN (STTVDB-CSN) exige la fermeture de celle-ci dans les meilleurs délais.
« On constate que la Santé publique n’isole pas les gens en contact avec des cas positifs. Plusieurs sont rentrés au travail jeudi, vendredi et encore aujourd’hui sous prétexte qu’ils sont asymptomatiques. Faut que tout ça arrête, jusqu’à ce qu’il y ait un pilote dans l’avion. Faut fermer et tester tout le monde », réclame le représentant en santé et en sécurité au syndicat, Frédéric Charron. Depuis mercredi dernier, l’entreprise a cessé de donner les chiffres de contagion en prétextant que le niveau était faible et qu’elle souhaitait protéger son image.
« On commence à comprendre pourquoi. Selon nos estimations, on est à plus d’une cinquantaine de cas, au-dessus de 20 juste en fin de semaine. Ça déboule tous les jours depuis vendredi » note avec inquiétude le président du Syndicat, Yannick Morin.
Appel au premier ministre
La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) et la Santé publique ont été approchées par le Syndicat afin que l’usine soit fermée, mais ce dernier soutien que sses demandes sont restées lettres mortes.
« Là on est rendu à interpeller la CAQ (Coalition Avenir Québec, parti au pouvoir). On est inquiets, car c’est toute la région qui paie pour ça » explique le président du syndicat Yannick Morin.
« Le député Denis Tardif et le premier ministre François Legault protègent qui exactement ? Les profits d’un employeur, ou la santé de notre monde pis celle des gens de notre région ? Est-ce qu’ils viendraient travailler eux ce matin dans notre usine ? »
Information cachée?
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs Viandes du Breton – CSN dénonce également que l’employeur garde pour lui toute information concernant les cas positifs pour éviter de payer les gens qui sont absents à cause de la COVID-19.
« C’est pas compliqué, lorsqu’une personne attrape la COVID au travail, ses 14 premiers jours doivent être payés par l’employeur. En ce moment, ils dirigent plutôt les gens vers la prestation fédérale pour s’éviter des frais et des complications, on est malades, pis c’est ça leur préoccupation …C’est déplorable ! » souligne Frédéric Charron, représentant syndical de la Santé et sécurité au travail.
« Ils ont le temps et l’argent pour chronométrer les gens qui vont aux toilettes, mais ils n’ont pas le temps ni l’argent pour donner des pauses de 20 minutes afin d’éviter que le monde se croise en pleine pandémie … Pis ils veulent protéger leur image ? » s’interroge le président Yannick Morin.