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Nouvelle de 19 h

La fin d’un beau parcours pour Ouellet et D’Amours

Ils ont joué quatre saisons avec l’Océanic
Nathan Ouellet étreint Jacob Mathieu au terme du match de mardi. (Photo : LHJMQ – Jonathan Roy)

La fin de la saison de l’Océanic, mardi, a signifié du même coup que le parcours des trois joueurs de 20 ans de l’équipe est terminé.

Deux d’entre eux représentent parfaitement l’expression de « L’équipe de toute une région », à savoir Nathan Ouellet, de Rivière-du-Loup, et Anthony D’Amours, de Trois-Pistoles. L’autre finissant est le gardien Creed Jones.

Jamais repêché, Ouellet portait le C du capitaine sur son chandail no 7. Il a joué 220 parties avec l’équipe, affichant un dossier de 30-34-64. Sa contribution va toutefois bien au-delà des chiffres. 

« Il y a plein de beaux souvenirs qui reviennent à la surface des quatre dernières années. Je suis très fier de mes quatre années avec l’équipe. Le hockey, ça fait partie de ma vie à part entière depuis que je suis tout jeune. De laisser ça du jour au lendemain, ça fait de quoi. C’est dur de tourner la page. Mais, il n’y a que de beaux moments et de beaux souvenirs qui me viennent en tête. Il y a de la tristesse, mais aussi de la fierté » explique-t-il.

En cours de saison, Ouellet, un attaquant depuis ses débuts dans le hockey mineur, a été transféré à temps plein comme défenseur. Mardi, il a fermé la boucle à l’attaque. « J’ai beaucoup de respect pour Serge (Beausoleil) qui m’a retourné à l’attaque pour que je termine mon junior où ça a commencé. J’étais content. J’ai joué une vingtaine de parties comme défenseur. J’ai fait de mon mieux pour aider l’équipe à gagner. »

En cette saison marquée par la crise sanitaire, Ouellet se dit très privilégié par rapport à ce qui est arrivé dans à peu près tous les autres circuits de hockey au pays. « La ligue a été incroyable de pouvoir tenir une saison quand même. Je suis vraiment reconnaissant pour ça, d’avoir eu une saison pratiquement normale, mais sans partisans. Juste avoir pu jouer ma saison de 20 ans avec des séries, c’est incroyable. Je suis vraiment content. »

Des souvenirs particuliers de ta carrière junior ? « J’en ai plusieurs. Le match du retrait du chandail de Sidney Crosby, c’est un des plus beaux. Sinon, le match qui s’est rendu en quatrième période de prolongation à Rimouski, il y a deux ans. Aussi, la victoire dans le match no 5 à Shawinigan, ça a été incroyable. »

À moins d’une surprise, le hockey de haut niveau compétitif est terminé pour lui. « Je vais me concentrer sur l’école. Il me reste un an à finir en techniques policières. Avec le hockey, je ne sais pas ce qui s’en vient. Je suis encore indécis, à savoir si je continue ou si j’arrête, mais ce qui est certain, c’est que je vais terminer ma tech po, l’an prochain.

Anthony D’Amours en action dans son 238e et dernier match avec l’Océanic, mardi. (Photo : LHJMQ – Jonathan Roy)

D’Amours

Anthony D’Amours avait aussi des émotions particulières au terme du dernier match, mardi. Lui aussi a de beaux souvenirs en tête comme la victoire face à Shawinigan, il y a deux semaines. Il a joué 238 parties avec l’équipe, lui qui a été un choix de 2e ronde (no 23) en 2016.

« Il y avait de l’émotion quand j’ai quitté la patinoire après le match. Pour la première fois, je me dis que je ne sais pas quand le remettrai les patins. Je vais me concentrer maintenant sur ma carrière professionnelle et mon métier en maintenance industrielle. Ça va peut-être plus me frapper dans les prochains jours », a mentionné le no 44 qui a remporté cinq fois le titre de joueur étudiant du mois chez l’Océanic. 

La suite de sa carrière de joueur de hockey pourrait bien se passer un peu à l’ouest de Trois-Pistoles. « Je vais me concentrer sur l’école. Si j’ai l’occasion de jouer senior à Rivière-du-Loup, dans la Ligue nord-américaine, peut-être que je vais y aller. Mais, pour l’instant, ce sera l’école que j’avais mise sur pause. »

Pour mesurer son impact avec l’Océanic, il faut aussi s’attarder à son implication communautaire depuis quatre ans. La saison dernière, il a d’ailleurs été l’un des trois finalistes au Prix du Joueur humanitaire de l’année dans la LHJMQ. En 26 ans d’histoire de l’équipe, D’amours a été l’un des joueurs les plus impliqués dans sa communauté. 

Beausoleil

Serge Beausoleil a rendu hommage à ses 20 ans. « Je suis triste de voir quitter Nathan, Anthony et aussi Creed Jones qui est revenu dans notre giron de son propre souhait. Il est parti de très loin et s’est élevé au-dessus de la mêlée. Il a fait le ménage et a très bien performé », a dit l’entraineur-chef.

Parlant de Ouellet et D’Amours, il est élogieux. « Ils ont pris soin de nos jeunes. Ils ont été des exemples de dévouement au sein de leur communauté. C’est davantage que le hockey, ce sont des valeurs humaines extrêmement importantes pour l’organisation de l’Océanic. Ils incarnent parfaitement ce qu’on veut démontrer, année après année, soit développer des joueurs et aussi des personnes qui sont des modèles pour nos jeunes et qui prennent soin de leurs prochains. Ce sont deux gars extraordinaires qui ont donné tout ce qu’ils pouvaient à l’organisation, autant sur la patinoire qu’à l’extérieur, en étant impliqués de toutes sortes de façons au plan humanitaire, en étant des athlètes et des élèves de haut niveau avec des moyennes au-dessus de 90 %. Ils ont reçu des bourses et des prix. Ils ont été des modèles pour nos jeunes de qui ils ont pris soin comme des grands frères. Ils ont donné au suivant. »

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