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Gabriel Nadeau-Dubois serait candidat de QS au poste de premier ministre

Manon Massé passe le flambeau à la nouvelle génération
Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois en 2017, à l’occasion du défilé de la Fierté. (Photo: Facebook-Québec Solidaire)

La co-porte-parole de Québec Solidaire, Manon Massé, confirme qu’elle ne sera pas la candidate de son parti au poste de premier ministre, lors des prochaines élections provinciales, en 2022.

Elle en a fait l’annonce ce matin lors de la clôture du conseil numérique du second parti d’opposition à l’Assemblée nationale. Madame Massé, qui aura 58 ans le 22 mai, sera cependant candidate aux prochaines élections dans son comté, Sainte-Marie-Saint-Jacques, et souhaite demeurer co-porte-parole de Québec Solidaire si les militants en décident ainsi au prochain congrès, en novembre. Aussi, Gabriel Nadeau-Dubois, l’autre porte-parole, deviendra chef parlementaire du parti.

C’est monsieur Nadeau-Dubois qui, normalement, serait le candidat de Québec Solidaire au poste de premier ministre.

« La dernière année a été difficile pour tout le monde. Elle a changé beaucoup, beaucoup, de choses, mais moi, elle m’a cependant donné ce que j’avais de plus précieux qui me manquait : du temps. Du temps pour réfléchir; du temps pour réfléchir à l’avenir du Québec et à mon avenir. Quand on a moins d’années devant que derrière, on veut que chaque jour compte. Est-ce que je sers le Québec comme je devrais le faire? Est-ce que je joue le rôle que je veux jouer dans notre société? Je n’ai pas encore trouvé toutes les réponses, mais celles dont je suis certaine, c’est qu’on ne peut plus faire comme avant », a confié madame Massé.

Aveuglement volontaire

« On dit qu’en vieillissant, on s’assagit, mais moi, je pense que j’ai raté le bateau. Plus je vieillis et plus je me sens indignée, plus que ce qui me trotte dans la tête, c’est le cri de révolte de Greta Thurnberg : « how dare you? » (comment osez-vous?).  Je n’en peux plus de voir l’aveuglement volontaire de dirigeants face aux inégalités sociales. La facilité avec laquelle on nous montre les uns contre les autres. Tout ça, dans la plus grande indifférence de notre planète. J’ai des fourmis dans les jambes, mais en ce moment, je suis dans un rôle qui m’use et qui m’éteint et qui ne me laisse pas assez de temps pour être avec vous (les militants) et pour parler avec vous et vous écouter », mentionne madame Massé.

« Avant chaque élection, Québec Solidaire doit faire un choix. On partage notre leadership entre deux co-porte-parole, mais une seule de ces deux personnes-là peut se présenter comme candidate au poste de premier ministre. Ce choix est entre les mains des membres, mais déjà, moi je peux vous dire ce que je n’ai pas envie de faire. Je ne serai pas candidate au poste de premier ministre aux élections de 2022. Lors du congrès de novembre, je vais par contre solliciter un nouveau mandat comme porte-parole, mais pour ce qui est de mener la prochaine campagne, je passe le flambeau », ajoute-t-elle.

«Tout ce que ça prend »

« Je ce que vous dis, aujourd’hui, c’est que je ne veux pas y aller au débat des chefs. Je vais appuyer Gabriel, comme lui m’a appuyé en 2017. J’ai donc demandé à Gabriel de prendre la relève, comme chef parlementaire à partir de septembre. Je demande au caucus de lui donner sa confiance. Je demande aux membres de lui faire confiance. Quand j’en ai parlé à Gabriel, je lui ai dit que le temps est venu pour sa génération de prendre les rênes et de nous guider. Il a tout ce que ça prend. Il est non seulement prêt à faire un premier ministre, il est prêt à faire un sacré bon premier ministre », affirme Manon Massé.

« Je suis loin de me retirer ou de tirer ma révérence. J’ai encore beaucoup à contribuer pour notre parti. Le duo qu’on forme, Gabriel et moi, n’a jamais été aussi soudé. C’est ce duo-là qui sera sur la ligne de départ en 2022, si vous nous accordez votre confiance en novembre. Je vais aussi être sur la ligne de départ dans Sainte-Marie-Saint-Jacques pour demander un nouveau mandat aux fiers gens du centre-sud de Montréal. J’ai toujours cru et su que ma différence n’était pas une faiblesse, mais une force. J’ai fait ce que j’avais à faire et je suis fière de moi; fière d’avoir déjoué les pronostics, fière d’avoir donné une voix à mon monde. D’avoir montré que c’est possible de réussir », poursuit-elle.

La vie peut s’arrêter subitement

«  La pandémie m’a enseigné autre chose : c’est que la vie peut s’arrêter « drette là ». Alors, tu es mieux de t’écouter toi-même, en premier. Moi, ma petite voix m’a dit d’aller où je me sens pertinente et forte. Ça, c’est sur le terrain que ça se passe. Sur le terrain avec les gens », a également commenté madame Massé.

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