Hausse des indemnités pour les déplacements médicaux
Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, réclamait depuis plusieurs mois une bonification des indemnités que reçoivent les patients et leurs accompagnateurs devant se déplacer hors de leur région pour recevoir des soins spécialisés, il a obtenu gain de cause, du moins en partie puisque le député estime que les hausses pourraient être plus importantes.
Un dossier complet a été présenté au ministre de la Santé et des Services sociaux afin de souligner et corriger cette iniquité envers les citoyens des régions. Aujourd’hui, M. Bérubé est heureux du gain obtenu, mais il souligne que la politique d’indemnisation est encore perfectible et doit encore être bonifiée afin de refléter le coût réel des déplacements pour l’obtention de soins médicaux spécialisés.
Un premier pas
« À force de réclamer une révision des indemnités, nous avons réussi à faire faire un premier pas au gouvernement. C’est certainement une avancée, mais on ne saurait s’en contenter », a déclaré d’entrée de jeu Pascal Bérubé.
Dorénavant, on remboursera aux patients 108 $ plutôt que 75 $ pour une nuitée à l’hôtel. Un accompagnateur recevra une indemnité quotidienne de 46 $ plutôt que de 20 $. Quant à la compensation pour l’utilisation d’une automobile, elle passe de 0,13 $ à 0,20 $ par kilomètre parcouru. En comparaison, les fonctionnaires devant se déplacer pour leur travail reçoivent, eux, 0,47 $ du kilomètre et 138 $ pour leur hébergement, ce qui correspond beaucoup mieux aux coûts réels engagés.
Le double standard demeure
Le double standard demeure donc. « Nos demandes n’étaient pourtant pas exagérées; nous souhaitions que les patients aient droit aux mêmes indemnités que les fonctionnaires de l’État, ce qui nous semblait un minimum. Qui plus est, une incohérence demeure : les 200 premiers kilomètres parcourus ne pourront toujours pas être admissibles à une indemnisation », a ajouté le député.
Bonification insuffisante
« Cette bonification ne permet toujours pas des déplacements à coût nul pour les patients des régions éloignées. L’iniquité entre les régions et les villes demeure. Or, au Québec, en 2021, soit on rend disponibles les soins spécialisés dans toutes les régions, soit on indemnise adéquatement les gens qui doivent se déplacer pour en recevoir », a conclu le député de Matane-Matapédia, qui promet de continuer à réclamer la création d’un programme d’indemnisation mieux adapté à la réalité et doté d’un budget lui étant propre.