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Société

Triste bilan de 15 féminicides, 40 orphelins et deux infanticides

La violence faite aux femmes atteint des proportions inquiétantes au Québec. (Photo: Unsplash photos)

Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale dit avoir appris la mort d’une quinzième femme aux mains de son ex-conjoint « avec tristesse et consternation. »

Ce féminicide s’ajoute au double infanticide commis il y a moins d’une semaine dans un contexte de violence conjugale post-séparation.

Alors que le bilan ne cesse de s’alourdir de semaine en semaine, portant le total à 15 féminicides, 40 orphelins et 2 infanticides liés à la violence conjugale en seulement neuf mois, la présidente du Regroupement, Chantal Arseneault s’inquiète : « Ce terrible décompte ne doit surtout pas nous désensibiliser à ces morts violentes, qui représentent l’ultime prise de contrôle d’un homme sur sa conjointe, parfois même à travers ses enfants. Au contraire, nous devons redoubler de vigilance et d’ardeur pour mettre fin à cette violence historique envers les femmes. La violence conjugale n’est pas un fait divers, et ne devrait jamais être traitée comme tel » ajoute-t-elle.

Si plusieurs annonces constructives ont été faites dernièrement par le gouvernement, notre Regroupement et ses 43 maisons membres insistent sur l’urgence de mettre en œuvre les 190 recommandations du rapport Rebâtir la confiance à un rythme soutenu.

Diversité

Ce déploiement requiert, selon le Regroupement, d’impliquer les professionnel.le.s d’une grande diversité de domaines (justice, santé, services sociaux, police, etc.) pour tisser un filet de sécurité le plus étanche possible autour des femmes victimes de violence conjugale, et de leurs enfants.

Le Regroupement rappelle que les proches peuvent appeler une maison d’aide et d’hébergement pour obtenir des conseils et des ressources s’ils et elles sont inquiet.e.s pour une amie, une collègue ou une sœur.

« Ne relâchons pas les efforts, car toutes les femmes ont droit à la sécurité, à l’intégrité et à la liberté » conclut Chantal Arseneault.

À propos

De par sa mission d’éducation, de sensibilisation et d’action, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale contribue à faire évoluer les lois et les politiques afin de rendre plus adéquates les mesures de protection pour les femmes et enfants victimes de violence conjugale. Dans une perspective de prévention, il déploie un éventail de stratégies pour aider tous les acteurs de la société québécoise à mieux comprendre, dépister et agir en matière de violence conjugale.

En 2019-2020, ses 43 maisons membres ont hébergé quelque 2 700 femmes et 2 200 enfants. C’est sans compter les femmes et les enfants qui ont reçu plus de 17 700 services autres que l’hébergement (consultations externes, accompagnement, suivi post-hébergement, etc.).

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